Fatoumata Buaro prétendait n’avoir ni vérifié ni connu le contenu dudit sachet qu’elle avait accepté de convoyer. A la barre, elle a réitéré les mêmes déclarations.
L’accusée a également nié catégoriquement avoir fait chanter les policiers pour obtenir des faveurs. Elle a demandé la clémence de la cour, en soutenant qu’elle ignorait le contenu du sachet incriminé.
Le représentant du ministère public a estimé que la drogue est aujourd’hui devenue un fléau qui menace dangereusement la sécurité des pays de la sous-région. A ce titre, Abdou Khadre Diop a souligné qu’il faut apporter une réponse rigoureuse face aux trafiquants de drogue.
Le magistrat a requis 10 ans de travaux forcés et une amende de 40 millions de francs CFA contre Fatoumata Buaro.
Il a estimé que les faits reprochés à l’étudiante bissau-guinéenne sont établis par les éléments objectifs du dossier. »L’innocence qu’elle a montrée à la barre n’est qu’une manière de tromper la cour », a-t-il estimé.
»Elle a dit de façon objective comment les faits se sont déroulés. Si elle connaissait le contenu du sachet,elle n’aurait du certainement pas pris le risque de le transporter » lui a rétorqué Me Malal Barry de la défense.
L’avocat a reconnu que sa cliente a commis une faute grave. Mais, il a demandé à la cour de la juger humainement.
Me Ibrahima Sarr, qui assurait aussi sa défense, a demandé à la cour de prendre en compte sa jeunesse. Il a demandé de lui accorder beaucoup de clémence et de lui tendre une perche, afin qu’elle puisse poursuivre ses études au Portugal.
La cour n’a pas tenu compte la requête de la défense, puisque Fatoumata Buaro a été condamnée à 10 ans de travaux forcés. Elle devra aussi payer une amende de 40 millions de francs CFA au titre de dommages et intérêts.