Le marabout, homme politique Ahmed Khalifa Niasse a » rectifié le prêcheur Iran Ndao sur la pratique de la prière en pirogue ou sur arbre. Lire sa réflexion.
Je voudrais commencer par louer les qualités de prédicateur de M. Badiane dit Iran Ndaw. Toutefois, il y a lieu de le corriger concernant la prière en pirogue ou sur un arbre. Il s’agit ici d’une controverse qui a scindé l’école Malikite à laquelle nous appartenons. En effet, une personne se trouvant sur un arbre ou assimilé est dispensée de prière pendant cette durée, car il s’agit de cas exceptionnel. Et cette personne n’est tenue de prier ni aux heures de prière, ni obligée de les rattraper. Comme c’est le cas des femmes en période de menstruation. Même si un des disciples de l’Imam Malick, Ibnoul Qasim, émet un avis divergent par rapport à son maître. Il est généralement admis que les personnes n’ayant pas accès à l’eau pour les ablutions ou au sable pour le Tayamoum (Tiim), soient dispensées de prières aux heures indiquées lorsque c’est le cas. Elles sont aussi dispensées du rattrapage de ces prières. ىصلى وىقضى عكس ما قال مالك. واصبغ ىقضى والأداء الأشبها C’est ainsi s’exprime l’exégèse dans Bidayatul Mujtahid. Lorsqu’on est dans une pirogue qui navigue, on ne peut se mettre debout pour prier, de peur de perdre l’équilibre et risquer sa vie. Plusieurs exemples sont cités dans le livre dont celui une personne poursuivie par un lion et qui, pour sauver sa vie, monte sur un arbre. Durant la période où la personne est perchée elle est exemptée de prières ou de rattrapage de ces prières. D’ailleurs l’une des conditions pour que la prière soit une obligation est que la personne doit être en équilibre. Ce qui est impossible sur un arbre, un véhicule roulant, un train ou un avion.
Ahmed Khalifa NIASSE