jeudi, avril 25, 2024

Balade sur les routes de la verte casamance : de Kolda à Banjul Via Bignona

Ne ratez pas!

Image d’une casamance en construction

Voyager en cette période de forte précipitation est un calvaire pour la plupart des habitants de la ville cuvette de Kolda. Parmi ceux qui souffrent, les habitants du quartier gadapara, où votre serviteur prend départ, de Kolda pour un séjour chez Jammeh en Gambie. Il faut parcourir une longue distance à pied ce vendredi matin pour arriver à la gare routière, les taxis choisissent leur destination selon les routes. Les zones transformées depuis le début de l’hivernage en Bassin de rétention son rayé du parcourt. Il n’y a pas de choix à faire il faut marcher!

A la gare routière de vieux taxis en partance pour Ziguinchor attendent les passagers, les tarifs sont montés en flèches pour toute explication on vous balance le prix du Baril de pétrole. Il faut 4000F de nos francs pour aller à Zig, même tarif pour ceux qui vont à Bignona première destination.
La règle à la gare routière: marchander sur le prix des bagages; même pour un petit sac de reporter les coxeurs vous réclament 1000 FCFA, "prix pharmacie". Il faut de la dextérité doublé de patience pour réussir à faire diminuer les prix.

7h 33 c’est le départ pour Bignona, sur de l’asphalte toute neuve, la route de l’alternance  devenue une fierté pour les populations du Pakao, une médaille pour les libéraux et autres transhumants laudateurs du régime. Le régime socialiste n’a jamais pu guérir cette plaie de la zone, aujourd’hui les utilisateurs ne tarissent pas d’éloges pour l’alternance. Rien de spéciale sur cette axe, sinon des paysannes qui profitent de la fraîcheur matinale pour aller dans les rizières.  Le chauffeur ne cesse cependant de se plaindre des dos d’ânes qui empêchent de circuler plus confortablement à chaque entrée et sortie de village, il faudra manœuvrer pour sauvegarder son moteur.
La rosée couvre les herbes sauvages qui ceinturent la voie. Des villages reprennent un nouveau départ avec la réalisation de cet axe et de nouvelles infrastructures telles que: la case des Tout Petits de Woudoucar, le nouvel poste de santé, le nouveau collège de Dianah Malary …

Un opposant koldois disait que toutes les infrastructures des libéraux sont installés au bord des grands axes routiers, sur cette axe difficile de ne se rappeler de cette remarque.

A partir de Carrefour Diaroumé, un sujet est lancé par un des passagers: pourquoi les transporteurs ne parviennent pas à renouveler le parc automobile et comment se font les visites techniques autorisant des véhicules de plus de 30 ans à transporter des passagers? Chacun y va de sa position, mais le vieux conducteur n’a pu résister à dire sa vérité. Les nouveaux riches ont imposés à chacun de trouver un véhicule neuf, en interdisant l’importation de véhicule de plus de 5ans, obligeant les transporteurs à être des frondeurs à retaper de vieilles machines.

Beaucoup de personnes sont obligées d’aller en Gambie, acheter des "venants", ensuite aller à Kaolack pour changer le numéro de série.

Le tour est vite joué, explique notre conducteur. C’est dans cette ambiance que notre taxi arrive à Bignona, avant de  reprendre un autre, dévorer prés de 70km pour atteindre  la frontière avec la Gambie.

Ici aussi, il faut débourser 2000 FCFA pour Silety, la route est acceptable pour l’instant. Le décor est différend de celui du Fouladou, la végétation est plus touffue avec beaucoup de vergers entourant des gros bâtiments, caractérisant l’habitat Diola. Des  villages allant du plus célèbre, à celui anonyme défilent: Tendiéme avec ses gros fromagers, Tendouck avec ses bâtisses de briques rouges,… Une odeur de verdure de la nature exubérante évacue celle du gasoil que dégage notre Taxi. Du bétail en divagation traverse de temps en temps la route. 

Caparan, un village ou des camions chargent des mangues sous l’œil discret des soldats, dont les Check-points jalonnent l’axe. Une présence visible mais légére, les passagers ne sont pas fouillés. Dans ce village, on apperçoit un vaste terrain de football bordé par une forêt luxuriante de lianes, et autres plantes rampantes. Les fruits de lianes sont vendues par grappes au bord de la route à côté des mangues. Ici, les vergers sont encore intactes, beaucoup de mangues ne sont pas encore récoltés.

Baila, autre village célèbre avec son poste militaire, sa vallée et ses palmiers, des enfants se baignent tranquillement dans une mare remplie par les pluies abondantes pour l’instant.

Bélaye, Djinaky, la nature offre des senteurs qui renseignent sur les potentialités forestières de cette partie du pays, qui échappe pour l’instant à la manie destructive de l’Homme.

Mahmouda, Darou Khairy, des villages de chérifs nichés dans la zone, des femmes voilées vendent du sucre et autres denrées au bord de la route.

Diouloulou, déjà avec ses pilonnes qui annoncent les efforts consentis dans le domaine de la communication dans la zone. Avec une radio communautaire qui arrose le Fogny et participe à la consolidation de la paix dans la zone. Une grosse plaque annonce la présence d’un centre de miélerie, dans ce village à 11 km de Silety, il faut un tour à la police des frontières avant de traverser pour Diboko, premier poste gambien, même formalité avant de s’ébranler pour Banjul. Plus aucun autre contrôle jusqu’à destination.

Abdou Diao / koldanews

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