Malgré les efforts conjugués de l’État et de ses partenaires, les violences faites aux femmes et aux filles demeurent une réalité persistante. Ce fléau mondial touche toutes les sociétés, comme l’a rappelé Madame Eugenia PISANI, chargée de programme Genre et Droits humains à l’Agence Italienne de Coopération au Développement du bureau de Dakar. « Les données montrent qu’une femme sur trois, dans le monde, est victime de violences », a-t-elle indiqué lors du panel organisé mercredi dernier à Kolda par le Groupe Thématique Genre dans le cadre de la campagne des 16 jours d’activisme.
Face à cette situation alarmante, Madame PISANI insiste sur la nécessité de renforcer les actions de prévention. Selon elle, « il faut mettre l’accent sur la prévention, car les violences peuvent survenir dans la famille, à l’école ou dans l’espace public ». Il est crucial de prévenir et de sensibiliser les populations, a-t-elle renchéri.
La prévention passe notamment par des campagnes de sensibilisation ciblées, la promotion de l’égalité des genres et l’éducation à la non-violence. Elle plaide également pour une meilleure prise en charge des victimes, qu’elle qualifie de « complète et holistique ». Cela inclut l’accès à des services médicaux, psychosociaux et juridiques adaptés, ainsi qu’une attention particulière à leur réinsertion. Les victimes doivent pouvoir « se reconstruire » pleinement », a-t-elle expliqué.
Les propos de Madame PISANI résonnent comme un appel à l’action pour une lutte plus efficace contre les violences basées sur le genre. Cette approche préventive et globale pourrait contribuer à réduire de manière significative ce phénomène qui entrave le développement et le bien-être des femmes et des filles.
ismaila.mansaly@koldanews.com