Le département américain du Trésor a annoncé mercredi une nouvelle série de sanctions visant deux personnes et quatre entreprises accusées de participer à un réseau permettant aux rebelles Houthis du Yémen de se fournir en armes et de les livrer jusqu’au Yémen.
Les sanctions concernent une entreprise de logistique yéménite et ses filiales en Chine et à Hong Kong ainsi qu’une entreprise yéménite spécialisée dans la fourniture de composants électroniques.
Sont également concernés les dirigeants de ces entreprises, deux ressortissants yéménites, Mahel Yahya al-Kinai, à la tête de Yemen Telecommunication Asset Company, en charge des composants électroniques, et Ahmed Khaled Yahya al-Shahare, responsable de la filiale chinoise, basée à Guangzhou, de Al-Shahiri United Corporation.
Les sanctions entraînent notamment le gel de l’ensemble des avoirs des personnes et entreprises visées situés aux Etats-Unis ainsi que l’impossibilité, pour les personnes physiques ou morales, de posséder, directement ou indirectement, des actifs dans le pays.
La conséquence indirecte est également l’impossibilité pour les entreprises ou citoyens américains d’entrer en relation avec les cibles de ces sanctions, au risque de se retrouver eux-mêmes visés par de nouvelles mesures de la part du département du Trésor.
Les Houthis mènent depuis plusieurs mois des attaques régulières contre les navires marchands transitant via la mer Rouge vers le Canal de Suez, en affirmant viser en particulier ceux qui ont un lien avec Israël, en représailles à la guerre à Gaza, déclenchée par Israël en réponse à l’attaque lancée le 7 octobre par le mouvement islamiste palestinien Hamas dans le sud du pays.
Le 22 juillet, Israël avait visé directement les Houthis, en bombardant le port yéménite de Hodeida en riposte à une attaque des Houthis sur Tel Aviv par drones.