Une offensive terrestre de l’armée israélienne sur la ville de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, « pourrait conduire à un bain de sang », a mis en garde le chef de l’Organisation mondiale de la santé vendredi sur le réseau social X.
« L’OMS est profondément préoccupée par le fait qu’une opération militaire à grande échelle à Rafah, Gaza, pourrait conduire à un bain de sang et affaiblir davantage un système de santé déjà à genoux », écrit Tedros Adhanom Ghebreyesus, à propos de la ville où sont massés 1,2 million de Palestiniens venus y chercher refuge.
Pour l’heure, l’armée israélienne continue de bombarder la ville, où le Premier ministre Benjamin Netanyahu veut lancer une offensive terrestre pour « anéantir » selon lui les dernières brigades du Hamas, mouvement qu’il considère comme terroriste de même que les Etats-Unis et l’Union européenne. Les Européens, l’ONU et les Etats-Unis, principal allié d’Israël, ont tous demandé avec force à M. Netanyahu de renoncer à une offensive terrestre sur la ville.
Outre le coût en vies humaines, une offensive serait « un coup dur pour les opérations humanitaires dans l’ensemble de la bande de Gaza » car Rafah « est au coeur des opérations humanitaires », a averti vendredi le porte-parole du Bureau des Affaires humanitaires de l’ONU (Ocha), Jens Laerke, à Genève.
Le 7 octobre, une attaque de commandos du Hamas infiltrés depuis Gaza dans le sud d’Israël a entraîné la mort de plus de 1.170 personnes, essentiellement des civils, selon un bilan de l’AFP établi à partir de données officielles israéliennes. En représailles à l’attaque du Hamas, l’armée israélienne a lancé une offensive de grande envergure -aérienne puis terrestre- dans la bande de Gaza qui a fait jusqu’à présent 34.622 morts, majoritairement des civils, selon le ministère de la Santé du Hamas.