Le président turc Recep Tayyip Erdogan a affirmé vendredi que la suspension des relations commerciales avec Israël, annoncée la veille, visait à « forcer » le pays à accepter un cessez-le-feu dans la bande de Gaza.
« Nous avons pris certaines mesures pour forcer Israël à accepter un cessez-le-feu et à augmenter le volume d’aide humanitaire entrant (à Gaza) », a indiqué le président devant des hommes d’affaires à Istanbul. « Nous surveillerons les conséquences de la mesure que nous avons prise en coopération (…) avec nos milieux d’affaires ».
Jeudi, le ministère turc du Commerce avait annoncé la suspension des « exportations et importations en relation avec Israël », marquant une nouvelle étape dans la dégradation des relations entre les deux pays.
La Turquie, rare pays à majorité musulmane à reconnaître Israël, avait déjà annoncé en avril des restrictions sur les exportations de 54 produits vers Israël, dont l’acier et le métal.
« Nous ne cherchons pas l’hostilité et le conflit dans notre région », a assuré M. Erdogan, qui a durement critiqué Israël depuis le début de la guerre à Gaza.
La guerre à Gaza a été déclenchée le 7 octobre par une attaque menée contre Israël par des commandos du Hamas, qui a entraîné la mort de 1.170 personnes, essentiellement des civils, selon un bilan de l’AFP établi à partir de données officielles israéliennes.
Plus de 250 personnes ont été enlevées et 129 restent captives à Gaza, dont 34 sont mortes, selon des responsables israéliens.
En représailles, Israël a promis de détruire le Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007 et qu’il considère comme une organisation terroriste, de même que les États-Unis et l’Union européenne. Son armée a lancé une offensive qui a fait jusqu’à présent 34.622 morts, selon le ministère de la Santé du mouvement islamiste.