L’Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (Afsca), et des représentants du secteur agricole et des produits phytopharmaceutiques ont signé vendredi à Bruxelles un mémorandum d’accord sur le suivi des incidents liés à ce type de produits. Le mémorandum comprend une série d’engagements pour renforcer les systèmes d’autocontrôle ou encore améliorer la traçabilité des lots concernés.
Le document a été rédigé et pensé à la suite de différents incidents survenus en lien avec ce type de produits en 2020, comme une contamination par des matières actives non autorisées « avec des conséquences non-négligeables sur le secteur et les utilisateurs », note l’Afsca.
« Il est important que nos agriculteurs soient certains d’utiliser des produits sûrs et qu’ils aient confiance en leurs propres récoltes », s’est exprimé Lode Ceyssens, président du Boerebond.
Le document a notamment pour objectif une meilleure traçabilité des produits, la possibilité de retirer du marché les produits qui ne respectent pas les conditions ou un suivi des utilisateurs.
« L’objectif est également d’alerter les utilisateurs et d’étendre l’utilisation de Phytotrans (un outil avec les fiches de sécurité des produits phytopharmaceutiques, NDLR) à plus d’opérateurs », a expliqué Michaël Colson, directeur de la Protection des Végétaux et de la Sécurité des Produits Végétaux à l’AFSCA.
L’agence fédérale précise qu’en 2022, 82 produits phytopharmaceutiques ont été analysés afin de vérifier les conditions de leur autorisation et 98,1% des contrôles étaient conformes.
« Malgré les statistiques qui garantissent un usage très sûr, nous ne sommes jamais à l’abri d’une fraude ou d’un abus », a noté Emmanuel Wart, directeur de cabinet du ministre fédéral de l’Agriculture David Clarinval. « Les conséquences peuvent être dramatiques pour l’humain comme pour le climat. »
Les produits phytopharmaceutiques (insecticides, fongicides, etc.) et adjuvants sont destinés à protéger les végétaux contre les organismes nuisibles et à détruire les végétaux indésirables, selon l’Afsca.