Trois jours après le séisme qui a frappé le Maroc, le temps est compté pour tenter de retrouver des survivants sous les décombres. Le bilan, lui, s’alourdit: plus de 2.600 morts et 2.500 blessés. Beaucoup de victimes déplorent l’absence ou la lenteur des services de secours. Dans certaines régions, elles ont parfois le sentiment d’avoir été « abandonnées » par les autorités marocaines.
Au Maroc, c’est la course contre la montre. Des secouristes et des habitants redoublent d’effort pout tenter de retrouver des survivants du séisme. Mais dans le petit village Imine Tala, les habitants cherchent dans des conditions précaires. Munis de simples pelles, ils sortent petit à petit les dépouilles de leurs proches.
Les gens sont encore sous les décombres
Les autorités marocaines et les sauveteurs ne sont pas encore arrivés dans ce village. « Les gens sont encore sous les décombres et personne ne peut enlever les pierres. Les autorités n’ont pas encore envoyé le matériel pour les enlever et on sent l’odeur des cadavres partout« , réagit un habitant. « Les corps de mon fils et de sa femme sont sous les décombres. Il n’y avait personne pour récupérer les corps. Nous vous demandons de faire entendre notre voix auprès des autorités. Nous voulons ouvrir la route« , explique une dame âgée.
Les routes ont été endommagées
Les routes dans les montagnes de l’Atlas ont presque toutes été détruites par le tremblement de terre. Résultat: il faut parfois plus de 8h pour accéder aux villages sinistrés. Alors chez certains habitants, le sentiment de colère prédomine. Ils se sentent comme laissés à l’abandon. « Je n’ai plus rien, maintenant je dors dans la rue. Tout est tombé, nos vêtements et tout le reste« , confie une dame âgée. « Nous avons besoin de médicaments. Nous n’avons rien. Nous avons besoin de couvertures et d’un endroit où dormir. Des tentes et des lits« , indique une autre.
Une aide… mais insuffisante
Dans la petite ville de Moulay Ibrahim, à une cinquantaine de kilomètres de Marrakech, la quasi-totalité des habitants sont désormais sans abris. Les enfants doivent dormir à même le sol. « Nous avons reçu de l’aide et des couvertures. Mais ce n’est pas suffisant. Seulement 90 couvertures, ce n’est vraiment pas suffisant« , réagit un homme.
Trois jours après le séisme, les chances de retrouver des survivants sont de plus en plus minces. Le bilan continue de grimper alors que certains villages n’ont toujours pas été fouillés par les sauveteurs.