Un atelier sur la santé de reproduction en situation d’urgence dans la Langue de Barbarie à l’intention de 30 correspondants régionaux est organisé ce mardi 26 novembre 2019 à Saint-Louis par l’Association des journalistes en santé, population et développement (AJSPD), en partenariat avec le Fonds des Nations-Unies pour la population (FNUAP).
Tous les jours près de « 500 femmes et adolescentes meurent de complications liées à leur grossesse ou à leur accouchement dans des situations d’urgence ou dans des États fragiles », a relevé Moussa Faye, représentant-assistant du FNUAP au Sénégal.
Il a par ailleurs indiqué « 130 millions de personnes, dans le monde, ont besoin d’aide humanitaire », ajoutant que « le quart de ces affectées sont des femmes et des filles ». Une situation, qui selon lui, « accentue leur vulnérabilité, mais aussi face aux crises humanitaires aggravent la mortalité maternelle ».
Il a signalé que dans les différentes situations d’urgence, la priorité est surtout accordée aux besoins primaires, notamment liés à « l’accès à la nourriture, à l’eau, à l’assainissement, à l’hygiène et à un abri ».
Mais, a-t-il déploré, « l’accès aux services de santé de la reproduction/planification familiale, la prévention des grossesses non désirées et du VIH, sont souvent ignorés ».
Le spécialiste à l’UNFPA a souligné que dans « toute situation d’urgence de crise, les femmes continuent de donner naissance ».
« Chaque femme, même en situation d’urgence, a droit à un accouchement sûr et sans danger. Il est donc vital de rendre disponible les services de santé sexuelle et reproductive ».
« Le risque sécuritaire, alimentaire (crise nutritionnelle) et sanitaire, signalé dans certaines zones à Saint-Louis, démontre les risques d’urgence humanitaire auxquels le Sénégal est exposé », a dit M. Faye.
Marie Daba Diouf, représentante du ministre de la Santé et de l’Action sociale, a invité les journalistes à s’engager davantage à la sensibilisation et au plaidoyer sur la santé de reproduction en période de crise.
Ndèye Fatou Wade, membre de l’AJSPD, a remercié les partenaires qui ont bien voulu accompagner la presse pour un renforcement des capacités sur la question de la santé reproductive.
Une visite de terrain est prévue pour permettre aux professionnels des médias de rencontrer les bénéficiaires, les prestataires de santé et les populations de Langue de Barbarie et les habitants du village de recasement de Diougop, victimes de l’érosion côtière et de l’avancée de la mer.
APS