vendredi, mars 29, 2024

Sonde Parker lancée vers le Soleil pour une mission de sept ans

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La sonde Parker de la Nasa a été lancée de Cap Canaveral (Floride) dimanche matin à 3h31 (9h31 en Belgique). Elle est partie vers le Soleil pour une mission de sept ans. « Ce lancement marque la concrétisation de sept années de travail », a commenté ravi Pierre Rochus, chercheur au Centre spatial de Liège (ULg), présent en Floride dimanche pour assister au lancement. La sonde transporte en effet un instrument scientifique conçu en partie à Liège.

La fusée de lancement Delta IV-Heavy s’est élevée du pas de tir de Cap Canaveral à 03H31. Moins d’une heure plus tard, l’opérateur de lancement a indiqué que la sonde s’était bien séparée de la fusée et qu’elle poursuivait son odyssée spatiale. De la taille d’une voiture pour une facture de 1,5 milliard de dollars, la sonde Parker est la première réalisation humaine à tenter de traverser l’atmosphère du soleil, forte de son bouclier high-tech et des espoirs placés en elle par la Nasa et la communauté scientifique.

L’Agence spatiale américaine avait prévu samedi une fenêtre de lancement d’une durée de 65 minutes, à partir de 03H33 (09H33 HB). Mais en raison d’un problème de pression d’hélium gazeux, apparu quelques minutes avant le décollage, la Nasa avait dû repousser à dimanche matin sa fenêtre de lancement. La sonde devra passer à environ 6,2 millions de kilomètres de la surface du soleil et traverser 24 fois cette couronne pendant les sept ans que doit durer la mission. Au-delà de la prouesse technologique, l’intérêt scientifique est primordial. Il s’agit de comprendre pourquoi la couronne est environ 300 fois plus chaude que la surface du soleil et pourquoi ses particules énergétiques produisent des tempêtes électromagnétiques pouvant perturber le fonctionnement du réseau électrique sur Terre.

Parker est le seul vaisseau de la Nasa à avoir été nommé d’après un scientifique toujours en vie, l’astrophysicien Eugene Parker aujourd’hui âgé de 91 ans. Ce dernier a été le premier à développer la théorie des vents solaires supersoniques en 1958, qu’étudiera maintenant cette sonde portant son nom devant laquelle il se dit « impressionné ».

L’engin est protégé par un bouclier en composite carbone d’une douzaine de centimètres d’épaisseur qui doit protéger les instruments scientifiques qu’ils transportent d’une température de près de 1.400 degrés Celsius. A bord, la sonde emporte un peu de savoir-faire belge. Une équipe du Centre spatial de Liège a participé à la conception de l’un des quatre instruments, à savoir un imageur doté de deux télescopes, chargé de suivre les fluctuations de densité dans la couronne solaire. « C’est la concrétisation de 7 années de travail. C’est un peu notre bébé qu’on voit partir », a admis Pierre Rochus. Le scientifique a précisé que dans trois mois la sonde serait près de Vénus et que dans six mois, elle effectuerait ses premiers passages à travers la couronne. (Belga)

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