Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a exigé dimanche un cessez-le feu « total » du Hamas à Gaza, dans une première déclaration après l’escalade de violences de ces derniers jours.
Après l’une des plus graves confrontations depuis la guerre de 2014 entre Israël et le Hamas, mouvement islamiste au pouvoir dans la bande de Gaza, une fragile trêve a été instaurée jeudi soir, par l’entremise de l’Egypte et de l’ONU, selon une source proche des négociations. Aucune confirmation officielle n’a été obtenue d’Israël ou du Hamas, mais la situation s’est calmée depuis dans l’enclave palestinienne et dans sa périphérie israélienne.
« Nous sommes en plein dans une campagne contre le terrorisme à Gaza », a déclaré M. Netanyahu à l’ouverture du Conseil des ministres hebdomadaire. « Notre demande est claire: un cessez-le-feu total. Nous ne nous ne contenterons pas de moins », a-t-il ajouté. « Jusqu’à présent, nous avons détruit des centaines de cibles militaires du Hamas et à chaque nouvelle série d’attaques, l’armée fait payer un lourd tribut au Hamas », a encore dit M. Netanyahu.
Les abords de la barrière qui sépare Gaza du territoire israélien sont depuis le 30 mars le théâtre d’une mobilisation contre le blocus imposé depuis plus de 10 ans par Israël et pour le droit au retour des Palestiniens qui ont été chassés ou ont fui leur terre à la création de l’Etat d’Israël en 1948.
Au moins 168 Gazaouis ont été tués par des tirs israéliens depuis le 30 mars. Un soldat israélien a été tué le 20 juillet pour la première fois depuis 2014. Entre mercredi et jeudi soir, plus de 180 roquettes et obus de mortier ont été tirés de Gaza vers Israël, faisant plusieurs blessés et précipitant les Israéliens vers les abris.
L’aviation israélienne a riposté en frappant, selon l’armée, plus de 150 sites militaires du Hamas à Gaza. Trois Palestiniens, dont une femme enceinte de 23 ans et sa fille de 18 mois, ont été tués dans ces raids israéliens. Il s’agissait de la troisième épreuve de force significative depuis juillet. (Belga)