La Russie ne digère pas que ses athlètes, déjà obligé d’évoluer sous pavillon neutre et et à condition de ne pas avoir ouvertement soutenu l’offensive russe contre l’Ukraine, ne pourront défiler lors de la cérémonie d’ouverture des JO de Paris le 26 juillet prochain. Cette décision a été officialisée par la commission exécutive du Comité international olympique (CIO) réunie à Paris, mardi et mercredi.
« Ces décisions démontrent à quel point le CIO s’est éloigné de ses principes déclarés et a basculé dans le racisme et le néonazisme », a martelé la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères Maria Zakharova. « Les décisions du CIO sont erronées, injustes et inacceptables », a-t-elle ajouté faisant allusion à l’imposition du statut neutre qui oblige les athlètes à « renoncer à toute association avec leur patrie, leur citoyenneté, leur histoire, leur culture et leur peuple ».
Le porte-parole du CIO, Mark Adams, a déclaré à la suite de ces propos : « Nous avons vu des déclarations très agressives de la part de la Russie aujourd’hui. Un commentaire va plus loin. Lier le président, sa nationalité et l’Holocauste est inacceptable. Le gouvernement russe tombe encore plus bas. »
« Tous ceux qui respectent les règles sont les bienvenus au sein du mouvement olympique », a déclaré pour sa part le président du CIO l’Allemand Thomas. Bach. « À partir du moment où le Comité olympique russe respecte les règles, il est le bienvenu. La balle est dans son camp. »
Les mesures prises à l’encontre de la Russie, et de son allié le Belarus, ont été prises en raison de la guerre d’agression menée par les Russes contre l’Ukraine depuis le 24 février 2022.
Jusqu’ici la Russie ne prévoit pas de boycott de protestation des JO, avait indiqué mi-mars le ministre des Sports. Mais la décision formelle n’a pas encore été prise