Un premier bateau chargé de 200 tonnes de vivres progresse lentement jeudi vers la bande de Gaza au moment où les efforts s’accélèrent pour tenter d’acheminer davantage d’aide humanitaire dans le territoire palestinien assiégé et menacé de famine.
Ce premier navire a quitté mardi Chypre pour Gaza. Ce bateau de l’ONG espagnole Open Arms, qui remorque une barge, faisait route tôt jeudi dans la Méditerranée à une allure réduite et était situé à environ 90 milles nautiques (175 km) de la bande de Gaza, selon le site spécialisé Vessel Finder.
Chypre, distante d’environ 370 kilomètres du territoire palestinien, a annoncé qu’un deuxième bateau était prêt à partir avec une cargaison plus importante.
Quatre bateaux de l’armée américaine ont par ailleurs quitté les Etats-Unis mardi avec une centaine de soldats et l’équipement nécessaire à la construction d’une jetée et d’un quai à Gaza pour débarquer l’aide d’humanitaire « d’ici 60 jours », selon les autorités américaines.
Ces efforts ne sont toutefois que des pis-allers, rappelle l’ONU selon qui ni les envois par mer ni les parachutages ne peuvent se substituer à la voie terrestre pour l’acheminement de l’aide, un constat largement partagé.
« Il n’y a pas d’alternative valable aux routes terrestres via l’Egypte et la Jordanie et aux points d’entrée d’Israël vers Gaza pour des livraisons d’aide à grande échelle », ont souligné les Etats-Unis, Chypre, les Emirats, l’UE et le Qatar dans une déclaration conjointe.
L’aide par voie terrestre, acheminée de la Jordanie ou de l’Egypte, n’entre qu’au compte-gouttes dans la bande de Gaza, soumise au contrôle d’Israël qui a imposé un siège total au territoire depuis le début de la guerre déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre.