Le Conseil de sécurité de l’ONU a appelé vendredi à un cessez-le-feu « immédiat » au Soudan pendant le ramadan qui commence en début de semaine prochaine, alors que la famine menace des millions de personnes dans le pays.
La résolution adoptée par 14 voix pour et une abstention (Russie) « appelle à une cessation immédiate des hostilités avant le mois du ramadan » et demande « à toutes les parties au conflit de chercher une résolution durable par le dialogue ».
Elle demande également aux belligérants de permettre « un accès humanitaire total, rapide, sûr, et sans entrave, y compris via les frontières et à travers les lignes de front » et d’assurer la protection des civils.
Jeudi, lors d’une réunion du Conseil, le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres avait lui aussi lancé un appel solennel à « toutes les parties en présence au Soudan à faire honneur aux valeurs portées par le ramadan en cessant les hostilités pour toute sa durée ».
« Cette cessation des hostilités doit conduire à faire définitivement taire les armes dans l’ensemble du pays et permettre au peuple soudanais de s’engager résolument sur la voie d’une paix durable », avait-il ajouté, alertant sur la crise humanitaire d’une « ampleur démesurée ».
Les combats, qui font rage depuis le 15 avril 2023 entre l’armée du général Abdel Fattah al-Burhane et les Forces de soutien rapide (FSR, paramilitaires) du général Mohammed Hamdane Daglo, ancien numéro deux du pouvoir militaire, ont fait des milliers de morts.