Les usagers allemands des transports prennent leur mal en patience jeudi face à une nouvelle grève sur le rail et dans les airs qui illustre la dégradation du climat social dans la première économie européenne.
L’Allemagne est confrontée depuis un an à une multiplication des conflits sociaux dans différentes branches professionnelles, des supermarchés aux services, où les négociations sur les salaires et les conditions de travail se durcissent après une longue période d’envolée des prix.
Ces tensions, qui bousculent un pays longtemps réputé pour la qualité de son dialogue social et la recherche du consensus entre patronat et syndicats, se cristallisent dans le secteur des transports.
Pour la cinquième fois depuis novembre 2023, les conducteurs de trains de la compagnie publique Deutsche Bahn sont appelés à grève depuis les premières heures de la matinée jeudi jusqu’à vendredi à la mi-journée. Ces grèves impactent aussi la circulation ferroviaire en Belgique dont le réseau est connecté avec l’Allemagne via diverses lignes, notamment à grande vitesse et de nuit.
Dans le secteur aérien, le débrayage du personnel au sol du premier groupe européen de transport aérien Lufthansa, prévu jusqu’à samedi matin dans les principaux aéroports allemands, s’annonce très suivi.