Les syndicats de l’usine Barry Callebaut à Hal ne prévoient pour le moment aucune action, après l’annonce lundi de la suppression de quelque 500 emplois sur trois sites belges du chocolatier. Mardi, la production se déroulait normalement, a commenté le secrétaire permanent SETCa Hans Christiaens.
La direction a annoncé un large plan de restructuration, qui doit déboucher sur la suppression d’environ 900 emplois. Plus de la moitié concerne les implantations belges de Wieze, Lokeren et Hal. Dans le Brabant flamand, 178 postes (159 d’ouvriers et 19 d’employés) sont menacés sur les 480 que compte l’usine halloise.
Pourtant, le calme régnait mardi matin sur le site brabançon. « La direction est arrivée avec un double message: d’une part, de potentiels licenciements à venir ; d’autre part, deux grands plans d’investissements », a pointé M. Christiaens. « Un plan n’est pas encore assuré à 100%. Nous pensons que le personnel n’ose ou ne veut pas mener des actions afin de ne pas mettre en péril cet investissement. »
Un plan de 55 millions de francs suisses (le siège de l’entreprise étant implanté en Suisse) a déjà été approuvé, selon le syndicaliste. Quant au second plan, d’un montant de 110 millions de francs suisses, « il manque pour ainsi dire une seule signature ».
Ces investissements doivent servir à moderniser l’usine. Il est ainsi prévu de mettre sur pied de nouvelles lignes de production, par exemple pour fabriquer du chocolat liquide. À Hal, une nouvelle infrastructure permettrait de torréfier les fèves de cacao, ce qui n’est pas encore possible sur ce site. « La technologie remplace le personnel », a déploré le permanent socialiste.
La procédure Renault, qui réglemente les licenciements collectifs, a entre-temps été lancée sur les sites concernés en Belgique.
À Hal, le prochain conseil d’entreprise extraordinaire aura lieu le 28 mars. Les phases d’information et de consultation débuteront alors.