Les autorités du Bélarus ont mené une série de perquisitions chez les membres des familles de détenus politiques. Le service secret KGB est intervenu dans 84 cas mardi soir, rapporte le site internet belarus Serkalo. Plusieurs personnes ont été interpellées.
« Parmi les personnes arrêtées se trouve Marina Adamovitch, l’épouse du politicien Mikola Statkevitch, qui a été condamné à 14 ans de prison », a rapporté l’ancienne candidate à la présidentielle Svetlana Tikhanovskaya sur X, anciennement Twitter. Le monde doit réagir à ces excès, a ajouté le chef de l’opposition en exil.
Selon les médias locaux, les personnes impliquées sont soupçonnées d’avoir formé et financé des organisations extrémistes. Le KGB s’intéressait principalement au contenu des groupes de discussion fermés, dans lesquels les proches des prisonniers politiques discutaient de questions générales.
L’organisation biélorusse de défense des droits de l’homme Viasna avait, elle aussi, fait état mardi d’une vague d’arrestations. L’organisation a signalé 24 arrestations et a également critiqué le fait que l’opération se déroule à l’approche des élections législatives du mois prochain.
Depuis 1994, le Bélarus est dirigé de manière autoritaire par Alexandre Loukachenko, un proche allié du président russe Vladimir Poutine. En 2020, après des élections très controversées, il a pu entamer un nouveau mandat de président. Un mouvement de protestation massif éclata ensuite, mais fut brutalement réprimé.
Selon les chiffres de Viasna, fondée par le prix Nobel de la paix 2022 Ales Bialiatski, il y a actuellement plus de 1.400 prisonniers politiques en Biélorussie. De nombreux membres de l’opposition sont partis en exil.