La peine de mort a été requise à l’encontre de l’homme accusé de l’incendie criminel d’un studio d’animation à Kyoto (ouest du Japon) en 2019 qui a causé 36 morts, ont annoncé jeudi les médias nippons.
Shinji Aoba, 45 ans, a reconnu être l’auteur de l’incendie lors de la première audience de son procès à Kyoto début septembre. Le verdict est attendu le 25 janvier prochain.
« Je ne pensais pas qu’autant de gens allaient mourir et je pense maintenant être allé trop loin », avait alors déclaré l’accusé.
Lui-même a été gravement brûlé dans le sinistre et comparaît à son procès en fauteuil roulant.
Ses avocats ont plaidé non-coupable en arguant qu’il n’avait pas eu « la capacité de faire la distinction entre le bien et le mal » en raison de troubles psychiatriques.
Il a cependant été inculpé en décembre 2020 après avoir été considéré par les procureurs comme « pleinement responsable de ses actes » et mentalement apte à être jugé.
Shinji Aoba a agi par « vengeance basée sur une rancune mal placée », a estimé le parquet.
Il n’avait aucun lien avec le studio Kyoto Animation (surnommé « KyoAni ») mais il lui reprochait de lui avoir volé une idée de scénario, selon les médias.
La tragédie de KyoAni, qui a aussi fait une trentaine de blessés parmi l’équipe du studio, a eu un grand retentissement au Japon comme à l’étranger.
Fondé en 1985 et réputé pour la qualité de sa production, KyoAni est toujours en activité, ayant continué ses opérations malgré le drame.
Avec les Etats-Unis, le Japon est l’un des rares pays démocratiques à autoriser encore la peine de mort, où elle est appliquée par pendaison. L’opinion publique nippone y reste majoritairement favorable, malgré les critiques.