Le président guyanien Irfaan Ali a assuré dimanche à ses compatriotes qu’il « n’y avait rien à craindre » alors que le Venezuela tenait dimanche un referendum sur l’Essequibo, région disputée entre les deux pays, riche en pétrole et sous administration guyanienne.
« Je tiens à assurer aux Guyaniens qu’il n’y a rien à craindre dans les heures, les jours et les mois à venir », a affirmé le président sur Facebook.
« Nous restons vigilants, mais nous travaillons 24 heures sur 24 pour veiller à ce que nos frontières restent intactes et à ce que la population et notre pays soient en sécurité », a-t-il précisé.
« Notre première ligne de défense est la diplomatie et nous sommes dans une position très, très forte dans cette première ligne de défense », a-t-il ajouté, assurant que le pays avait un vaste soutien international.
Dans la matinée, des milliers de Guyaniens ont formé des chaines humaines pour montrer leur attache à l’Essequibo.
21 des 30 millions de Vénézuéliens sont appelés à voter dimanche lors d’un referendum en cinq questions pour savoir si les Vénézuéliens sont d’accord, notamment pour intégrer le territoire au Venezuela. Caracas a souligné à plusieurs reprises qu’il ne cherchait pas un motif pour envahir la zone.
Le Venezuela revendique depuis des décennies ce territoire (parfois appelé Guayana Esequiba) de 160.000 km2 représentant plus des deux tiers du Guyana et où vivent 125.000 personnes, soit un cinquième de sa population.
Caracas soutient que le fleuve Essequibo devrait être la frontière naturelle, comme en 1777 à l’époque de l’empire espagnol, et estime que le Royaume-Uni s’est octroyé des terres vénézuéliennes au XIXe siècle.
Le Guyana, qui dispose de réserves de pétrole similaires à celles du Koweït, estime que la frontière date de l’époque coloniale anglaise et que celle-ci a été entérinée en 1899 par une Cour d’arbitrage.