Des « progrès » sont enregistrés dans la lutte contre le Sida à Kolda où « le taux de prévalence est de 1.5 % » contre un taux national de 0.3%. C’est du moins une révélation du point focal régional de l’ANCS à Kolda. Nourou Diallo a fait part de la situation de la maladie lors de la célébration ce 1er décembre de la journée internationale du SIDA. Une journée marquée cette année par une activité de sensibilisation et de dépistage avec les professionnelles du sexe à Diaobé dans le district sanitaire de Vélingara.
A en croire M Diallo, l’environnement reste encore défavorable pour une bonne prise en charge des personnes vivant avec le vih. « La stigmatisation et la discrimination » auxquelles elles sont confrontées dans leur milieu de vie ne facilitent pas le suivi médical de ces personnes, a déploré le point focal de l’ANCS. S’y ajoute la question de la rareté des ressources qui constitue, selon lui, un blocage majeur dans la riposte. D’où son appel à l’endroit des collectivités territoriales pour qu’elles créent des lignes budgétaires pour prendre en charge les personnes atteintes étant donné que la santé fait partie des compétences transférées.
Revenant sur le choix de Diaobé pour mener cette activité communautaire de sensibilisation et de dépistage, le patron de l’ANCS dans la région de Kolda, l’explique par sa position géographique de localité carrefour à cause de son marché. En effet, Diaobé reçoit des ressortissants ‘d’une dizaine de pays, dont des professionnelles du sexe de la sous-région où le taux de prévalence du SIDA est parfois de loin supérieur à celui du Sénégal. Toute chose qui fait de « Diaobé une zone à haut risque » où des activités ciblées de ce genre contribuent à la réduction de la transmission du vih.
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