Le torchon brûle entre les chauffeurs de taxis jaunes et noirs de Kolda et leur président Mamadou Lamine Kane Baldé. Ce dernier est déclaré persona non grata à la présidence de leur GIE. Son départ est demandé, à haute et intelligible voix, lors d’un point de presse tenu ce 11 septembre à la devanture du centre hospitalier régional où les conducteurs de taxis stationnent.
« Rien ne va au sein de notre GIE. La structure est dans une léthargie totale. Depuis des années, c’est le statut quo. Rien ne bouge. Nous ne recevons de notre président Lamine Kane Baldé de compte rendu ni de bilan financier », a déploré avec amertume le porte-parole de ces chauffeurs en colère Aliou Baldé. « C’est pourquoi, nous demandons son départ », a-t-il poursuivi.
Pour Aliou Baldé et Cie, l’actuel président n’a pas le temps pour s’occuper des problèmes des chauffeurs de taxis qui, disent –ils, sont laissés à eux-mêmes. Avec une kyrielle de difficultés qui ont pour noms : « un parc automobile vieillissant, pas de protection sociale ni accompagnement dans la prise en charge sanitaire des membres, problème d’accès aux financements » entre autres. S’y ajoute que « le président Kane travaille aussi pour le GIE Serigne Sané qui s’active dans l’exploitation des bus de transport urbain Tata à Kolda qui lui prend certainement beaucoup de temps ».
Toutes choses qui font qu’ « il est dans l’incapacité de diriger notre GIE qui a aujourd’hui besoin de dynamisme et du sang neuf pour développer ce sous-secteur du transport de proximité actuellement en souffrance par la seule faute d’un président incapable», selon le secrétaire de ce regroupement Abdoulaye Diaw. Qui demande avec insistance les autorités à s’impliquer pour les aider à réorganiser ces conducteurs de taxis pour bénéficier de l’accompagnement de l’Etat et des partenaires au développement.
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