Le régulateur britannique de la concurrence, la CMA, a donné lundi son feu vert définitif au rachat pour 61 milliards de dollars de l’entreprise américaine de logiciels et d’informatique à distance VMware par son compatriote, le fabricant de semi-conducteurs Broadcom.
Le régulateur avait ouvert fin mars une enquête approfondie sur cette opération annoncée en mai 2022. Elle craignait notamment que la fusion ne « permette à Broadcom d’empêcher ses concurrents de fabriquer des composants compatibles avec VMware », ou d’obtenir des informations commercialement sensibles.
Mais après une enquête approfondie, un panel indépendant a conclu que « l’opération ne réduit pas substantiellement la concurrence » au Royaume-Uni, a indiqué dans un communiqué lundi la CMA, qui confirme un feu vert « provisoire » donné le mois dernier.
La Commission européenne avait déjà donné en juillet son feu vert, à condition que le fabricant américain de semi-conducteurs respecte certaines mesures correctives, comme le fait de garantir à des tiers l’interopérabilité entre leurs logiciels et ceux de VMware.
VMware occupe en effet une position de leader dans les logiciels dits de « virtualisation de serveurs », qui permettent de diviser un serveur physique en plusieurs serveurs virtuels.
La CMA a fait couler beaucoup d’encre en mettant son veto fin avril à une autre grosse fusion d’entreprises américaines: le rachat de l’éditeur américain de jeux vidéo Activision Blizzard par Microsoft pour 69 milliards de dollars.