jeudi, juillet 10, 2025

Procès des attentats de Paris: Mohammed Amri, l’un des accusés, décrit « un parcours chaotique » marqué par la consommation de cannabis

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Mohammed Amri, le Belgo-Marocain de 33 ans proche des frères Abdeslam, a été interrogé jeudi lors du procès des attentats à Paris. L’homme était allé rechercher Salah Abdeslam en voiture le soir des attentats pour le ramener en Belgique, tout en ayant connaissance de son implication dans les attentats.

Trois autres accusés étaient également interrogés jeudi: Adel Haddadi et Muhammad Usman, soupçonnés d’avoir voulu commettre un attentat en France, ainsi que Osama Krayem, compagnon de cavale de Salah Abdeslam, et impliqué dans les attentats du 22 mars 2016 à Bruxelles.

« C’est un parcours chaotique, on va dire », a répondu Mohammed Amri au moment d’aborder son parcours de vie et sa personnalité. Issu d’une fratrie de six enfants, qu’il décrit comme entretenant de bonnes relations, Mohammed Amri est arrivé en Belgique avec sa famille en 2005, via le regroupement familial, rapporte toujours le Figaro. Il avait 17 ans à l’époque et a rapidement abandonné l’école.

Quand je suis énervé je tire à la Kalachnikov

Il travaille au Samu social au sein duquel il aide des sans-abris, et bosse en parallèle au bar des frères Abdeslam, Les Béguines. Durant l’audience, il reconnait être consommateur de cannabis, « dépendant oui, toxicomane, je ne sais pas ». Ses proches le décrivent comme « respectueux, serviable », et Mohammed Amri confirme qu’il aimait « travailler pour venir en aide aux démunis ».

« Etre confronté à la misère des gens, c’est pas facile, pas tout le monde aimait le faire, moi j’aimais bien. Je me sentais utile », a-t-il expliqué. Un argument qu’il ressort au moment d’aborder ses liens avec les frères Abdeslam. « Vous aviez un rôle de chauffeur pour les frères Abdeslam? », a demandé l’avocat général. « Chauffeur non, mais j’aimais rendre service », a répondu l’accusé.

L’audition fut également l’occasion de revenir sur un incident survenu à la fin d’un parloir. L’accusé aurait affirmé: « T’as de la chance que je ne sois pas énervé, car quand je suis énervé je tire à la Kalachnikov et je fais des trous », cite Le Figaro. Il reconnaitra une partie des propos seulement, assurant que c’était « pour rigoler ».

« Avec ces cinq semaines de témoignages, toute cette tristesse qu’on a entendue, ça m’a bouleversé, c’était dur. Je leur souhaite de réussir à aller mieux », a conclu Mohammed Amri, selon le direct du Figaro. Son audition est suivie par celle d’Osama Krayem, de nationalité suédoise et arrêté en avril 2016 après les attentats de Bruxelles, qui a qualifié son enfance d' »heureuse » et « toute simple », rapporte une journaliste de France Inter sur Twitter.

Je m’occupais des orphelins en Palestine

« Je faisais des choses illégales. Mais je ne veux pas rentrer dans le détail, même la police suédoise n’est pas au courant », a-t-il indiqué, interrogé sur ses ressources d’argent, relaie Le Figaro. L’homme a également tourné dans un film sur l’intégration en Suède par le football. « J’ai participé à ce film parce qu’ils m’ont choisi. Je vivais dans un endroit où il n’y avait même pas de Suédois », a-t-il clarifié.

Interrogé sur un aspect « humanitaire » qu’il aurait eu, Osama Krayem a déclaré: « je m’occupais des orphelins en Palestine, en envoyant de l’argent tous les mois à deux enfants de Gaza », d’après France Inter.

Osama Krayem est considéré comme l’un des plus gradés de l’EI parmi les accusés présents à ce procès et a été identifié dans de la vidéo de l’exécution d’un pilote jordanien, brûlé vif dans une cage en 2015. Cette semaine du procès des attentats de Paris est consacrée aux interrogatoires des personnalités des accusés.

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