lundi, mai 6, 2024

COP26 – Le secrétaire général de l’ONU « très inquiet » d’un possible échec de la COP26

Ne ratez pas!

(Belga) Les engagements actuels sur le climat des Etats sont « un aller simple vers le désastre », a estimé jeudi le secrétaire général de l’ONU, s’inquiétant du peu de temps restant pour « éviter un échec » de la COP26 qui commence dans dix jours.

Selon la dernière évaluation de l’ONU, les engagements de réduction des émissions actuelles de gaz à effet de serre de près de 200 pays conduiraient à un réchauffement « catastrophique » de 2,7°C, bien loin de l’objectif de l’Accord de Paris de maintenir ce réchauffement bien en-deçà de +2°C par rapport à l’ère pré-industrielle, si possible à +1,5°C. « C’est sans aucun doute un aller simple vers le désastre », a déclaré jeudi Antonio Guterres au cours d’une conférence de presse en ligne avec les membres du projet international Covering Climate Now. « Les progrès des dernières semaines n’ont pas été suffisants » et « quand je vois le peu de temps qu’il reste entre aujourd’hui et Glasgow (en Ecosse, où se déroule la COP26), quand je vois à quel point nous sommes loin de là où nous devrions être, je suis profondément inquiet, mais je garde espoir », a-t-il ajouté, à moins de deux semaines de la COP26, qui aura lieu du 31 octobre au 15 novembre. « J’espère que nous sommes encore dans les délais pour éviter un échec à Glasgow, mais le temps presse, c’est de plus en plus difficile et c’est pourquoi je suis très inquiet, je crains que les choses ne puissent mal tourner. » Pour éviter cet échec, il en a appelé au « sens des responsabilités » des gouvernements, en particulier de ceux des pays du G20, dont les dirigeants se réuniront juste avant la COP26. « La pollution carbone d’une poignée de pays a mis l’humanité à genoux », a-t-il insisté, rappelant que le G20 est responsable de 80% des émissions mondiales. « S’ils ne montrent pas la voie dans ces efforts, nous irons vers de terribles souffrances pour les êtres humains. » Il a toutefois noté que tous les autres pays devaient aussi faire leur part, notamment les économies émergentes. Il a en particulier insisté sur la nécessité de sortir du charbon, d’ici à 2030 pour les pays de l’OCDE, d’ici à 2040 pour les autres. Interrogé sur la Chine, qui n’a pas encore présenté ses nouveaux engagements, et sur les Etats-Unis, où le président Joe Biden lutte pour faire voter par le Congrès un plan comprenant des mesures ambitieuses pour le climat, le secrétaire général de l’ONU a appelé les deux plus grands émetteurs de gaz à effet de serre à « aller plus loin ». « La Chine et les Etats-Unis doivent faire plus que ce qu’ils ont jusqu’à présent annoncé : du point de vue chinois, la question clé de la réduction des émissions ; du point de vue américain, la question clé du financement et la garantie que les objectifs de réduction des émissions puissent être concrétisés », a-t-il déclaré. (Belga)

Articles récents

La compagnie à bas coûts Play assurera des vols entre l’Islande et Bruxelles cet été

La compagnie à bas coûts islandaise Play assurera trois vols par semaine entre Reykjavík et Brussels Airport entre le...

Notre sélection pour vous