Des militantes du groupe Extinction Rebellion se sont enchaînées, seins nus, au Parlement britannique jeudi, dans le but d’exposer la « vérité nue » sur l’urgence climatique, au dernier jour d’une série d’actions ayant provoqué la colère du gouvernement conservateur.
Une douzaine de femmes à moitié dénudées se sont attachées aux grilles du palais de Westminster, à Londres, à l’aide d’antivols de vélo attachés au cou. Sur leurs poitrines étaient écrit des mots illustrant des conséquences de la crise climatique: « famine », « déplacement (de population) » ou encore « violence ».
« Maintenant nous avons votre attention », a déclaré l’une d’elles, Sarah Mintram.
Cette action s’inscrit dans une mobilisation d’une dizaine de jours du mouvement écologiste qui s’est achevée jeudi. L’une des actions les plus spectaculaires du groupe a été le blocage d’imprimeries qui a perturbé la distribution de journaux samedi et a provoqué l’ire du gouvernement.
Les militants accusent la presse, principalement les journaux du groupe News Corp du magnat Rupert Murdoch, de ne pas rendre compte correctement de « l’urgence climatique et écologique ».
Le Premier ministre Boris Johnson, ancien journaliste, a jugé ces blocages « complètement inacceptables » et la ministre de l’Intérieur Priti Patel a comparé les militants de l’association à des « criminels » et promis de mettre fin à l « anarchie dans nos rues ».