mardi, mars 19, 2024

Guinée-Bissau : Nicolau Dos Santos s’oppose à son arrestation

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Accusé d’avoir détourné du riz chinois, le ministre Bissau Guinéen de l’Agriculture ne compte pas être mis aux arrêts. Nicolau Dos Santos soupçonné d’avoir détourné du riz offert par la Chine, s’est opposé jeudi 11 avril 2019 à des éléments de la police judiciaire venus « l’arrêter » dans son bureau à Bissau, selon un journaliste de l’AFP et son avocat. Il est également chargé du Développement rural et membre du gouvernement chargé de gérer les affaires courantes depuis les législatives du 10 mars dernier, remportées par le Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC).

Sa formation, le Parti de la rénovation sociale (PRS), ne devrait pas faire partie du prochain gouvernement, dont la formation est attendue à la reprise des travaux parlementaires 18 avril. Les ennuis judiciaires auxquels M. Dos Santos est confronté sont le fruit d’un « règlement de comptes », selon un responsable du PRS.

Le ministère de l’Agriculture n’a aucune infrastructure pour stocker autant de riz. Nous avons donc loué des magasins appartenant à des commerçants privés avant la distribution aux populations concernées. Des membres de la police judiciaire (PJ) se sont rendus jeudi à son bureau à Bissau pour « l’auditionner » dans le cadre d’une enquête sur 2.000 tonnes de riz offertes en début d’année par le gouvernement chinois, a expliqué à quelques journalistes un responsable de la PJ, Fernando George.

« Violence » policière Une partie du riz, géré par le ministère de l’Agriculture, a été retrouvée par les policiers dans des échoppes et 36 tonnes dans la ferme privée du ministre, à 70 km de la capitale, selon la même source. A leur arrivée, les policiers ont défoncé la porte du bureau du ministre et se sont heurtés à sa garde rapprochée, avec bousculade et échanges de coups de poing. Le service d’ordre du ministre l’a ensuite exfiltré et conduit à sa résidence privée dans la capitale, où sa sécurité est depuis lors assurée par la garde nationale, une unité de l’armée, selon le correspondant de l’AFP.

« Mon client n’a opposé aucune résistance aux enquêteurs de la PJ venus l’entendre sur l’affaire du riz offert par la Chine. Il était même prêt à collaborer pour dire la vérité. A notre surprise, les enquêteurs ont utilisé la force en cassant la porte de son bureau, pour l’arrêter, alors qu’ils n’avaient présenté aucun mandat » d’arrêt, a déclaré l’avocat du ministre, Me Emiliano Mendes. « Le ministère de l’Agriculture n’a aucune infrastructure pour stocker autant de riz. Nous avons donc loué des magasins appartenant à des commerçants privés avant la distribution aux populations concernées », a expliqué devant la presse Nicolau Dos Santos, niant toute malversation.

AFP

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