Douze femmes exciseuses originaires des poches de résistance de la région de Kolda s’engagent à déposer définitivement leurs lames.
Elles viennent de bénéficier d’un séminaire de reconversion organisée du 14 au 16 octobre à Kolda. Cet atelier s’inscrit dans le cadre du projet de lutte contre les mutilations génitales féminines et d’assistance aux porteuses de fistules dans les régions de Kolda.
Un projet mis en œuvre dans la région par l’ONG Umbrella Support Unit (USU) en partenariat avec Le Ministère Fédéral de la Coopération Economique et du Développement et INTACT.
Ces femmes disent être convaincues par la campagne de sensibilisation menée par l’ONG USU. Une campagne qui leur a permis de prendre conscience des séquelles de cette pratique, ceci grâce aux nombreuses images montrées par les animateurs de ce projet . Des images assez explicites pour comprendre les dangers de l’excision, a indiqué Haby Baldé de Boussoura Maka, dans la commune de Tankanto Escale.
A l’occasion de cet atelier, ces femmes ont toutes exprimé leurs regrets. Certaines d’entre elles ont même décidé d’aller demander pardon auprès des victimes, étant convaincue que pratique de l’excision est « dégradante et inhumaine ».
En plus, l’argumentaire religieux développé à l’occasion renseigne à suffisance que « la femme non excisée n’est pas impure ». « Nous faisions cette pratique dans l’ignorance », s’est confessée une des femmes
Ainsi, a-t-elle demandé aux participantes à poursuivre la sensibilisation au sein de leurs groupements respectifs pour accélérer partout la promotion de la pratique de l’excision. Mais aussi de dénoncer les adeptes de cette pratique qui, selon ces femmes, doit être bannie.
Les responsables de ce projet ont promis à leur tour de les accompagner afin que le droit à la santé de la jeune fille ne soit plus bafoué dans cette contrée du Fouladou.
ismaila.mansaly@koldanews.com