mardi, mars 19, 2024

Vers la baisse de l’investissement public dans l’importation des énergies fossiles

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Le gouvernement du Sénégal ambitionne baisser l’investissement public dans l’importation des énergies fossiles qui créent de vilains trous dans les caisses de l’Etat, obligé de faire des coupes dans des ministères et agences pour combler le gap à défaut d’appliquer la vérité des prix que réclament ses bailleurs de fonds. C’est ce qu’a annoncé le Premier ministre, Mahammed Boun Abdallah Dionne, jeudi 13 septembre 2018 lors d’une conférence sur la valorisation du contenu local dans le secteur des hydrocarbures au Sénégal.

Le gouvernement doit encore prendre son mal financier en patience pour sortir de la tyrannie du pétrole qui pèse lourdement sur les finances publiques. Car, à défaut d’appliquer la vérité des prix des hydrocarbures et de l’électricité que réclament ses bailleurs de fonds, il s’attèle à un véritable jeu de bonneteau budgétaire et opère des coupes dans les budgets des ministères et autres agences pour combler le gap que d’aucuns évaluent à 100 milliards de francs Cfa. Et la situation risque d’être tendue d’ici à cinq mois, jusqu’après l’élection présidentielle du 24 février 2019. Cela, surtout que l’exploitation des ressources pétrolières et gazières découvertes ne se fera pas de sitôt pour baisser la facture énergétique du pays.

Selon le chef du gouvernement, Mahammed Boun Abdallah Dionne, qui était l’invité des grandes conférences de nos confrères du journal LeQuotidien, les défis structurels auxquels l’Etat est confronté sont caractérisés par un lourd fardeau financier sur le plan de l’affectation des ressources budgétaires et des efforts de planification stratégique pour résorber le gap qu’il y a entre une demande en croissance exponentielle et l’offre d’énergie. «La plupart des pays subsahariens non producteurs de pétrole supporte une très lourde facture pétrolière qui a toujours constitué une équation pour les finances publiques. Il y a toujours eu un gap entre la quantité de produits finis issus du raffinage et les besoins du marché local en produits pétroliers», a déclaré le Premier ministre.

Mahammed Dionne révèle que 80 % de la production énergétique du pays reposent sur l’énergie fossile qui est importée pour une ardoise de plusieurs centaines de milliards de francs Cfa. Cela, sans parler des montants injectés à la Senelec chaque année au titre de compensation pour maintenir le coût abordable pour les populations. D’ailleurs, il a rassuré que la volonté de l’Etat est de réduire le coût de l’électricité jusqu’à 12 %. Cela, espère-t-il, grâce à l’exploitation des nouvelles ressources énergétiques découvertes dans le pays. «L’exploitation de nos ressources futures de pétrole et de gaz constitue un levier solide et stratégique pour appuyer le sous-secteur de l’électricité. Mais également pour booster et diversifier notre économie afin d’accélérer et de renforcer la dynamique de croissance inclusive qui est enclenchée à travers la mise en œuvre du Plan Sénégal émergent», a-t-il souligné.

Le chef du gouvernement a, en outre, estimé que l’exploitation de ces ressources devraient également contribuer, à travers une politique volontariste et inclusive du contenu local, à la création d’emplois directs et indirects. Cela, poursuit-il, tout en favorisant le développement des entreprises en particulier les Petites et moyennes entreprises et les Petites et moyennes industries sur toute la chaîne de valeur pétrolière et para pétrolière. «L’énergie occupe une place importante au sein du Plan Sénégal émergent matérialisant l’ambition forte de l’État d’atteindre l’indépendance énergétique du Sénégal à travers une politique de renforcement et de modernisation de nos capacités productives grâce au mix énergétique appuyé par les énergies renouvelables», a soutenu M. Dionne. Qui rappelle que l’ambition du gouvernement est de garantir la sécurité des approvisionnements en énergie en quantité et en qualité irréprochable et à moindre coût pour les ménages, les industries et les commerces. «En nous focalisant sur le contenu local, nous mettons le doigt sur l’un des principaux enjeux d’une l’industrie pétrolière naissante dans notre pays. Le contenu local ne désigne rien d’autre que l’ensemble des retombées économiques des projets d’hydrocarbures sur l’économie et notre processus de développement économique et social», a conclu le patron du gouvernement.

WalfQuotidien

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