jeudi, mars 28, 2024

Mali : IBK rempile pour un deuxième mandat de 5 ans

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Les résultats provisoires du deuxième tour de l’élection présidentielle malienne placent le Président sortant Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) à la tête de l’Etat malien avec 67,17 % des voix contre 32,83 pour son opposant Soumaïla Cissé.

C’était annoncé depuis le lendemain du second tour qui s’est tenu le dimanche 12 août : Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) partait largement favori avec 41,81 % des voix au premier tour. Il rempile donc pour un second mandat de cinq ans à la tête du Mali avec 67,17 % des voix. Son opposant Soumaïla Cissé obtient 32,83 % des suffrages. Le taux de participation est de 34,54 %. L’annonce des résultats du second tour du 12 août a eu lieu ce matin à 9h30 heure locale. À la tête du palais de Koulouba, l’homme fort du Mali aura la lourde tâche de renforcer la sécurité d’un pays toujours en convalescence, sous le coup de la menace jihadiste malgré les interventions militaires internationales.

Une victoire sans surprise

L’annonce des résultats provisoires du second tour de l’élection présidentielle du 12 août à la télévision nationale par le ministre de l’Administration territoriale a été reportée de mercredi à jeudi matin, l’acheminement de certains procès-verbaux de localités du nord et du centre de cet immense pays ayant pris du retard, ont indiqué des responsables gouvernementaux.

Ibrahim Boubacar Keïta, plus connu de ses compatriotes sous le surnom d’IBK est un vieux routard de la politique malienne. Il a été successivement ministre des Affaires étrangères, Premier ministre, puis président de l’Assemblée nationale. Après ses échecs aux présidentielles de 2002 et 2007, où il avait été battu coup sur coup par Amadou Toumani Touré, c’est en 2013 qu’IBK a enfin accèdé au palais de Koulouba après une large victoire saluée par les Maliens.

Entre temps la donne du jihadisme a tout changé. La communauté internationale attend du vainqueur, qui entrera en fonctions le 4 septembre, qu’il relance l’accord de paix conclu en 2015 avec l’ex-rébellion à dominante touareg, dont la mise en oeuvre accumule les contretemps et qui n’a pas empêché les violences de se propager du nord vers le centre du pays et vers le Burkina Faso et le Niger voisins.

Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda, en grande partie chassés ou dispersés par une intervention militaire lancée en janvier 2013 à l’initiative de la France, qui se poursuit actuellement.

L’ONU mène également dans le pays sa plus importante mission actuelle, tandis que la force du G5 Sahel s’y déploie progressivement.

Un bilan très mitigé pour IBK

Bien que son bilan soit mitigé, Ibrahim Boubacar Keïta, dit « IBK » 73 ans, avec ses 41,70 % des suffrages récoltés au premier tour disposait d’une confortable avance sur Soumaïla Cissé, 68 ans, qui n’a été crédité que de 17,78 % des voix et n’a pas su réunir l’opposition derrière sa bannière. Soumaïla Cissé, largement battu en 2013 par IBK, s’est pourtant montré combatif jusqu’au bout, assurant qu’il rejetait à l’avance une partie des résultats, notamment ceux de « plusieurs localités du nord », caractérisés selon lui par « du bourrage d’urnes ».

Il a affirmé que la victoire lui était acquise si les résultats qu’il juge litigieux étaient écartés.

Le camp de Cissé a aussi accusé mercredi le pouvoir d’avoir détenu arbitrairement pendant trois jours, « torturé » et « maltraité » un membre de son équipe de communication, un technicien-monteur ivoirien.

Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a appelé « toutes les parties à conserver le calme jusqu’à la conclusion du processus électoral, (tout) en évitant les rhétoriques incendiaires ».

A Bamako, la communauté internationale représentée au Mali a « rappelé aux deux candidats leurs engagements en faveur de campagnes pacifiques avant et après le processus électoral », les encourageants « fortement » à « utiliser les canaux légaux et constitutionnels pour régler les différends ».

Le second tour s’est déroulé dimanche dans un climat plus apaisé. Un président de bureau de vote a bien été tué près de Tombouctou (nord) par des jihadistes présumés, mais seuls 490 bureaux –sur 23.000– n’ont pu ouvrir, soit moitié moins que le 29 juillet. Ce succès est dû selon le gouvernement à la « montée en puissance » de l’armée, qui avait déployé 36.000 hommes, 6.000 de plus qu’au premier tour.

Depuis le début de la semaine, un nombre accru de policiers et de militaires, mieux armés que d’habitude, sont visibles à Bamako, notamment près du domicile privé du président, dans le centre-ville et devant des bâtiments officiels.

DakarActu

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