samedi, avril 20, 2024

Je quitte le Rewmi pour continuer le combat avec Thierno Bocoum (Par Ameth Diallo)

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Lorsqu’on entre dans le monde politique dès les prémices de la jeunesse, et qu’on se soit engagé depuis lors dans un seul parti, qu’on ait suivi un seul leader à qui on a confié tous nos rêves d’un Sénégal meilleur, il est très difficile de le quitter.
Difficile parce qu’on a grandi dedans.
Difficile parce qu’on y a consacré toute l’énergie et la passion qu’il ait été possible de donner.
Difficile parce qu’au fil du temps, plus que des individus partageant les mêmes idéologies, nous sommes devenus une famille.
En ce sens, je ne dirai jamais assez ma reconnaissance envers le parti Rewmi pour lequel je vouerai toujours une considération certaine.
J’ai l’intime conviction que la plupart des personnes qui s’engagent en politique, le font, non pas pour le gain de futurs privilèges, mais parce que l’état dans lequel le pays se trouve au moment où ils s’engagent, ne les convienne guère.
Et cette petite lueur d’espoir, ce petit feu qui les anime, probablement naïf, idéaliste peut-être, qu’un jour les choses changeront.
Cela m’a poussé à faire de la politique depuis presque huit 8 années.
Je continuerai mais sous d’autres formes.
Il y a quelques mois le Global Finance Magazine publiait sur la base des chiffres du FMI, un classement des pays les plus pauvres dans lequel le Sénégal se situe à la 25ème place.
Le 25ème pays le plus pauvre au monde. Oui Voilà la réalité.
En 1960, déstabilisée par la guerre des deux Corées, la Corée du Sud était au même niveau que le Sénégal.
Aujourd’hui son PIB par habitant tutoie celui de la France.
La Corée du Sud se situe aux premiers rangs mondiaux pour l’électronique grand public, la construction automobile et la sidérurgie.
Bien sûr, la Corée du Sud n’est pas le Sénégal, ils n’ont pas les mêmes cheminements, ni les mêmes influences et encore moins les mêmes réalités.
Mais force est de constater que s’il ne s’est pas détérioré avec le temps, notre si cher pays stagne comme un bateau accosté dans l’absence de prise de risque tandis que d’autres pays avec le même niveau de vie que le nôtre dans un passé pas si lointain que ça, se sont grandement avancés dans les largesses de la réussite socio-économique.
Si on peut se permettre de métaphoriser un pays par un bateau, le gouvernail est tenu par nos dirigeants.
Mon intime conviction me dit que c’est justement là, notre talon d’Achille.
Des dirigeants qui n’ont pas pris leur responsabilité, ni leur liberté après les indépendances.
Depuis l’acquisition de notre indépendance, le milieu politique du Sénégal n’a connu qu’une seule école dont Senghor en est le pionnier.
La première génération de politiciens a inspiré la génération suivante qui a gardé les mêmes pratiques.
Cette génération malgré des efforts sincères et respectables a raté le rendez-vous du développement.
Devons-nous continuer à nous laisser influencer par la vision politique de cette génération ?
Je pense que non.
Le monde change et le milieu politique refuse de changer.
Nous pouvons tous constater que sans rien forcer, c’est naturellement que la génération qui a été aux affaires depuis plus d’un demi-siècle est en train de s’éclipser sous le poids de l’âge et du temps.
Ce qui est un processus normal et naturel.
Ce qui ne serait pas normal est que la manière de gérer de cette génération influe sur toute une nouvelle génération.
Nous voyons bien que Macky Sall est sous cette influence. Macky a vraiment déçu.
Nos partis politiques ne se sont jamais réformés, n’ont jamais essayé de suivre le mouvement du temps.
La réalité d’avant n’est pas la réalité d’aujourd’hui, pourtant se sont les mêmes rouages que nous suivons depuis toujours au sein de nos partis politiques.
On le voit à travers le Francs CFA, on le constate à travers ces pseudos relations bilatérales qui sucent nos ressources maritimes, monopolisent nos marchés économiques et poussent la population à une migration écologique et économique toujours plus accentuée.
Cette génération politique qui a influencé le président Macky est toujours réticente à couper le cordon ombilical entre le monde d’hier et celui d’aujourd’hui.
Ils mènent notre pays dans une impasse qui nous pousse toujours à tendre la main.
Le peuple tend la main aux dirigeants qui leur accordent quelques miettes de pain le temps d’une campagne électorale.
Nos dirigeants tendent la main aux grandes puissances : ce qui ne cesse de nous humilier dans l’espace international, comme si nous ne pouvions rien faire par nous-même et pour nous-même.
On me rétorquera qu’il est facile de pointer du doigt, on me dira qu’il n’y aucune originalité dans ce que j’avance, mais au moins les victimes des maux évoqués reconnaîtront la véracité de mes propos.
Cette majorité qui attend désespérément que les choses bougent, cette immense partie de la population dont l’espoir d’un Sénégal nouveau s’est depuis longtemps étiolé, prêtera une oreille attentive à mes propos et à notre future approche pour sortir définitivement de cette léthargie.
Mais nous ne nous limitons pas à faire ce constat.
Parce que le monde a changé et que notre pays ne doit pas rater ce tournant crucial, nous proposons une alternance générationnelle.
Une alternance d’idéologie, non pas d’âge.
Une meilleure façon de répondre à notre déficit éducatif, nos besoins de formations professionnelles aux métiers jusqu’alors sans caractère officiel, nos administrations qui ne connaissent toujours pas la révolution du numérique.
Aux 6,8 millions de sénégalais qui vivent sous le seuil de la pauvreté. À ces 44,9% de la population affectées par l’insécurité alimentaire.
A la manière de gérer nos ressources naturelles, trop souvent précipitées chez les pays qui sont de plus en plus nationalistes et qui donne la priorité à leur propre peuple : chose qui est naturelle et dont nous devons nous inspirer.
Aujourd’hui, nos universités produisent des ingénieurs, des juristes, des économistes, et nous avons de plus en plus de jeunes entrepreneurs qui quittent leur confort en occident pour participer à la construction des édifices pour le Sénégal de demain.
Qui d’autre que cette nouvelle génération pour édifier un monde nouveau ?
Avec Thierno Bocoum, nous avons en toute liberté et responsabilité décidé de mener ce combat avec les idées de notre génération en se libérant des idées obsolètes qui ont toujours gouverné le Sénégal.
En ce sens, je démissionne de mon poste de coordinateur de la section de Rewmi Paris pour remplir la part de mission que nous devons à notre patrie.

Thierno a le profil adéquat pour unir autour de lui toutes les forces vives du pays et commencer à écrire la nouvelle page tant attendue de l’histoire du Sénégal.

Ameth Diallo
Citoyen Sénégalais, jusqu’ici coordonnateur de la section de Rewmi Paris.

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