Depuis Thiès où il discutait avec ses militants ce jeudi, Idrissa Seck a appelé ses partisans à cultiver la vertu du rassemblement, donnant comme exemple Abdou Diouf et Abdoulaye Wade qui ont perdu le pouvoir. « J’avais dit à Abdoulaye Wade que le pouvoir était pour le Parti socialiste en 2000. Abdou Diouf avait 42%, le Pds 32%, Moustapha Niasse, 15%, Djibo Kâ moins de 10%. Les socialistes étaient encore à presque 70%. Djibo est parti avec Diouf. Cet émiettement a fait perdre à Diouf le pouvoir. En 2001, j’ai dit alors à Moustapha Niasse que je n’ai pas besoin de poste de numéro 2 qu’il pouvait prendre. Je lui ai proposé d’aller aux élections législatives avec nous, il a refusé. Quand j’ai rendu compte à Abdoulaye Wade, il m’a alors dit, il faut donc qu’on se sépare de Moustapha Niasse.
A son tour, Abdoulaye Wade aussi a participé à saucissonner le Pds. Les élections sont une compétition où la majorité remporte les suffrages. C’est ce que je lui avais dit. Cet émiettement du Pds lui a fait perdre le pouvoir. Il a détruit la famille libérale, il doit aller se reposer et nous laisser la reconstruire», soutient Idrissa Seck.
Parlant de son mode de management, il soutient qu’il n’est pas influençable. « Personne ne peut m’influencer. Les gens peuvent influencer Abdoulaye Wade ou Macky Sall, mais ce n’est pas mon cas. J’écoute tout le monde même ceux qui viennent me dire que tel maire a vendu des terrains. Mais sur cette question, ce sont des mensonges politiques. Que les gens sachent que les mensonges politiques ne donnent pas d’attributs à mes côtés. C’est la vérité politique et le travail qui donneront des attributs auprès de moi. Il n’existe pas sur terre quelqu’un qui puisse me faire chanter. Quand on veut être comblé de faveurs, il faut être dans la droiture», enseigne-t-il.