mardi, avril 23, 2024

FRANCAFRIQUE – Le sommet Pour la paix et la sécurité en Afrique débute vendredi prochain à Paris

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Il réunira environ 40 chefs d’Etats africains ainsi que le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, les dirigeants européen Herman Van Rompuy et José Manuel Barrosso, ainsi que la présidente de la Commission de l’Union africaine, Nkosazana Dlamini-Zuma.

Parmi les absents de ce Sommet, hormis Madagascar, Guinée-Bissau, Centrafrique et Égypte, pays suspendus de l’Union africaine, on compte le président sud-africain Jacob Zuma et le Rwandais Paul Kagamé qui ne semblent pas adhérer à l’initiative française ; l’Algérien Abdelaziz Bouteflika qui fournira sans peine un certificat médical ; Omar el-Béchir et Robert Mugabe qui éviteront de se rapprocher de la CPI.
Les échanges porteront sur les questions de défense et de sécurité dans le continent africain : terrorisme, piraterie, mais aussi changement climatique. Ce sommet sera précédé mercredi d’un forum économique consacré aux partenariats entre entreprises africaines et françaises, co-organisé par Bercy et le Medef sur le thème  » Pour un nouveau modèle de partenariat économique entre l’Afrique et la France.

A cette occasion l’ancien chef de la diplomatie française, Hubert Vedrine, remettra officiellement son rapport sur cette même thématique. Les présidents de Tanzanie, de Côte d’Ivoire, du Sénégal et de France s’y exprimeront également. Il y a quelques jours, Nicole Bricq, ministre du commerce extérieur, avait déclaré en Côte d’Ivoire avant de se rendre au Ghana dans le cadre d’une visite de travail les 18 et 19 novembre, sa volonté d’accroître de 50% les échanges commerciaux entre la Côte d’Ivoire et la France d’ici 2017, soit 2,25 milliards € contre 1,5 milliards € en 2012.

C’était son 5ème déplacement de la ministre en Afrique subsaharienne. Au Ghana, la ministre a fixé l’objectif d’atteindre 2 milliards € d’échanges commerciaux en 2017 contre 1,3 milliards € en 2012 et de doubler la présence des entreprises françaises au Ghana.

L’intérêt croissant pour la Côte d’Ivoire
La ministre a rappelé au président de la République, Alassane Ouattara et aux nombreux ministres ivoiriens rencontrés (Commerce, Infrastructures économiques, Santé, Salubrité, Economie et Finances) le soutien apporté par la France au développement du pays au travers d’une annulation de dette de 913 millions € par le club de Paris et de l’aide publique au développement dans le cadre du contrat de désendettement-développement (C2D) qui s’élève à 2,89 milliards €. D’où la volonté des entreprises françaises d’y participer…
Outre ce soutien financier, la ministre a affirmé sa volonté d’accroître de 50% les échanges commerciaux entre la Côte d’Ivoire et la France d’ici 2017 (soit 2,25 milliards € contre 1,5 milliards € en 2012). Cet objectif peut être atteint par le biais de la participation des entreprises françaises aux grands projets d’infrastructures, à l’image du chantier du pont Henri Konan Bedie remporté par la filiale locale de Bouygues. La visite de la Ministre a ainsi permis de signer plusieurs contrats et protocoles d’accord dans plusieurs familles de produits et services prioritaires :

  • un accord tripartite par les entreprises Razel-Bec, Sade et Saint-Gobain PAM et le Ministère des infrastructures économiques pour l’adduction d’eau de la région Centre-Ouest
  • la rénovation du CHU de Yopougon, par les entreprises Bouygues et Denos (BTP et fourniture des équipements)
  • le contrat de sécurisation des permis de conduire et cartes grises entre la Société Nationale des Titres de Transport et la PME française Prooftag, installée en Midi-Pyrénées.

De nouveaux besoins se font également jour dans les secteurs agroalimentaires mais aussi dans le domaine de l’énergie et de la ville, auxquels les PME sont, juge-t-elle, en capacité de répondre.
La ministre a ainsi été accueillie par le gouverneur du district d’Abidjan, qui a lui a fait part des nombreux projets de son agglomération de 6 millions d’habitants, sur lesquels sont positionnées des entreprises françaises. La ministre a également indiqué que l’ensemble des instruments financiers mis a disposition par Bercy – prêts RPE, dons FASEP et garanties Coface – serait réorienté vers l’Afrique subsaharienne, en particulier la Côte d’Ivoire.
Pour Nicole Bricq:  » Notre part de marché a fortement décru en Afrique francophone, même si nos positions demeurent fortes. Mon déplacement, accompagnée d’une trentaine d’entreprises françaises, a vocation à leur dire « venez ou revenez en Afrique! » dans un esprit partenarial. Ce sont plus de 150 M€ de contrats à venir que mon déplacement a permis de mettre en avant. Je leur dis aussi qu’il n’y a pas de position acquise. La concurrence est rude mais nous avons une offre performante et en adéquation avec les besoins de ces pays. La France est une amie, un partenaire de long terme de la Côte d’Ivoire, nous ne devons pas avoir de nostalgie, mais regarder l’avenir, ensemble. C’est tout le sens du Sommet Afrique-France organise par le président de la République début décembre a Paris et auquel la Côte d’Ivoire participera au plus haut niveau.

La promesse ghanéenne
Avec une croissance de 7,2% en 2012, le Ghana est un pays particulièrement dynamique, pourtant les performances commerciales françaises sont inférieures à leur potentiel. Tandis que les exportations françaises ont stagné, les importations ghanéennes ont cru de 50% depuis 2008. La présence française est encore modeste : seules 60 entreprises françaises sont implantées sur place pour une part de marché qui n’était que de 3% en 2012.
Accompagnée de 15 entreprises (grands groupes et ETI), Nicole Bricq s’est entretenue avec les ministres de l’Energie et du Commerce et de l’Industrie afin de promouvoir l’offre française dans les secteurs clés pour le développement du pays à l’image des infrastructures (eau, traitement des déchets et transports), de l’agroalimentaire et de l’énergie.
Dans le secteur des hydrocarbures la ministre a salué le 1er anniversaire du partenariat entre Technip et GNPC qui s’est matérialisé récemment par la signature d’un contrat de 1,5 milliard € pour le gisement de TEN.
Au vu des potentialités du pays et de son bon climat d’affaires (stabilité juridique et politique saluée par les institutions internationales), la ministre a fixé l’objectif d’atteindre 2 milliards € d’échanges commerciaux en 2017 contre 1,3 milliards € en 2012 et de doubler la présence des entreprises françaises au Ghana.
Afin d’y parvenir, la ministre a notamment annoncé lors de son déplacement l’ouverture d’une antenne Ubifrance à Accra dès 2014, en complément du Service Economique existant et qui s’articulera avec la Chambre de commerce franco ghanéenne créée cet été.  » Le Ghana a pleinement réussi sa transition démocratique et son développement économique est assuré. Ce n’est pas un pays que regardent traditionnellement les entreprises françaises, comme les pays d’Afrique anglophone de manière générale. Avec cet objectif ambitieux de porter nos échanges commerciaux à 2 Mds € d’ici quatre ans, et le renforcement de notre dispositif de soutien, je veux donner un signal fort aux entreprises : le Ghana peut demain être l’un de vos partenaires.

Agence Ecofin Via iGFM

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