Le candidat réformateur Massoud Pezeshkian est en tête du second tour de la présidentielle en Iran, devant l’ultraconservateur Saïd Jalili, selon les premiers résultats publiés samedi par le ministère de l’Intérieur.
Selon ces résultats, le député Pezeshkian a recueilli plus de 11 millions de votes, contre environ neuf millions à son adversaire, un ancien négociateur nucléaire, a déclaré le porte-parole de l’autorité électorale Mohsen Eslami, cité par l’agence de presse officielle Irna.
Les résultats finaux sont attendus dans la journée de samedi.
Le scrutin est suivi avec attention à l’étranger alors que l’Iran, poids lourd du Moyen-Orient, est au coeur de plusieurs crises géopolitiques, de la guerre à Gaza au dossier nucléaire, dans lesquelles il s’oppose aux pays occidentaux, notamment les Etats-Unis, son ennemi juré.
Après un premier tour marqué par une forte abstention, quelque 61 millions d’Iraniens étaient appelés aux urnes vendredi dans les 58.638 bureaux de vote du pays.
Arrivé en tête au premier tour avec 42,4% des voix, M. Pezeshkian plaide pour un Iran plus ouvert à l’Occident. M. Jalili, qui a obtenu 38,6% des votes, est lui connu pour ses positions inflexibles face aux puissances occidentales.
M. Pezeshkian, 69 ans, a reçu le soutien des anciens présidents, le réformiste Mohammad Khatami et le modéré Hassan Rohani.
Son rival, 58 ans, a notamment l’appui de Mohammad-Bagher Ghalibaf, le président conservateur du Parlement, sorti troisième avec 13,8% des voix du premier tour.
L’élection, organisée à la hâte après le décès du président ultraconservateur Ebrahim Raïssi dans un accident d’hélicoptère le 19 mai, se tient dans un contexte de mécontentement populaire face notamment à l’état de l’économie frappée par des sanctions internationales.