jeudi, mai 15, 2025

« Je ne m’attendais pas à ce que cela me fasse autant d’effet »: Auschwitz, un lieu pour ne pas oublier l’histoire

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Une centaine d’élèves de l’enseignement secondaire supérieur ont visité le camp de concentration et d’extermination d’Auschwitz-Birkenau en compagnie de Simon Gronowski, survivant de la déportation. Les élèves qui ont pris part à ce voyage mémoriel ont entre 16 et 18 ans et sont issus de 12 écoles réparties sur l’ensemble du territoire de la Belgique.

Pour Simon, l’émotion est immense au moment de raconter son récit. À 92 ans, il est un des rares rescapés du 20e convoi en direction d’Auschwitz, le 19 avril 1943. « Je ne savais pas que j’avais été condamné à mort et que ce train aller me conduire dans le lieu de mon exécution. Et par miracle, j’ai sauté du train et je me suis échappé« , témoigne l’homme. 

Simon est l’un des derniers témoins de l’histoire. Devant lui, des adolescents belges et des élèves militaires. Tous, l’écoutent. Et pour certains, il est difficile de retenir les larmes, devant la puissance de son récit. 

« C’est assez émouvant parce qu’on ne s’imagine pas qu’une personne puisse subir ça à 12 ans. À cet âge-là, on ne s’imagine pas une vie aussi rude. À 12 ans, on est encore sous les ailes de nos parents, on ne pense pas à vivre sans eux« , témoigne Laura, étudiante.

Pour ses élèves venus voir le camp, c’est une visite chargée en émotion sur les lieux même de l’horreur. « C’est très oppressant, je ne m’attendais pas à ce que cela me fasse autant d’effet. (…) C’est en apprenant du passé qu’on pourra mieux vivre le présent et mieux construire le futur« , explique Medhi. 

Un devoir de mémoire essentiel, et ce, d’autant plus à l’heure ou les témoins se font de plus en plus rare et que le contexte international est sensible. « On peut imaginer qu’un nouveau tyran se présente et arrive au pouvoir. Mais moi, je suis optimiste, je n’y crois pas. Mais il faut lutter, mettre les jeunes en garde. J’ai confiance en eux, ils ont le sens de la justice et de la vérité (…) », s’enthousiasme Simon. 

Chaque année, 60 % des visiteurs ici sur les lieux sont des jeunes. Faire vivre les victimes et comprendre ou mène l’intolérance et la haine, voilà tout l’enjeu.

 

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