L’ancien Premier ministre Jean Castex a été placé en garde à vue jeudi à Montpellier, avant d’être relâché à l’issue de son audition. Il est entendu dans le cadre d’une enquête sur des soupçons de détournement de fonds publics dans les Pyrénées-Orientales.
Jean Castex, aujourd’hui PDG de la RATP, a été entendu par les enquêteurs dans le cadre d’une enquête préliminaire ouverte après un signalement de l’association Anticor.
« M. Castex, en tant que président de la communauté de communes Conflent Canigou, deux anciens vice-présidents et le directeur général des services ont été placés en garde à vue, puis relâchés à l’issue de leur audition« , a déclaré le procureur de Perpignan, confirmant une information du Midi Libre.
L’enquête porte sur des faits remontant à 2017 et 2018, liés à un dossier d’aide économique à une entreprise. Le parquet soupçonne des faits « de faux, usage de faux et détournement de fonds publics, mais sans enrichissement personnel » des personnes impliquées.
Une garde à vue de plusieurs heures, mais pas de mise en examen
L’ancien Premier ministre a été entendu pendant près de neuf heures, de 9h00 à 18h30, avant d’être libéré. Aucune mise en examen n’a été prononcée à ce stade, et « l’enquête se poursuit« , a précisé le procureur.
La question centrale de l’enquête est de déterminer si les aides financières accordées à une entreprise en difficulté étaient légales. « La question est de savoir si, pour sauver une entreprise en difficulté et préserver des emplois, le montage réalisé était légal ou non« , a expliqué le magistrat.
Dans un communiqué adressé à l’AFP, Jean Castex a confirmé s’être rendu volontairement à la gendarmerie de Montpellier pour être entendu dans cette affaire. « Il s’agit d’un dossier d’aide économique à une entreprise dans lequel je n’avais aucun intérêt personnel« , a-t-il précisé.
Avant d’être nommé à Matignon en 2020, Jean Castex a occupé plusieurs fonctions locales. Il a été maire de Prades et président de la communauté de communes Conflent Canigou de 2015 à 2020.