Première activité officielle symbolique pour le nouveau ministre des Affaires étrangères. Maxime Prévot a rencontré ce mercredi la cheffe de la diplomatie congolaise à Bruxelles, avec deux sujets à aborder: la libération de Jean-Jacques Wondo et les violences dans l’est de la République démocratique du Congo.
Les sujets brûlants entre la Belgique et la République démocratique du Congo ne manquent actuellement pas. Les relations entre les deux pays ne sont pas toujours faciles, et cette rencontre entre Maxime Prévot et Thérèse Kayikwamba Wagner, la ministre des Affaires étrangères de la RDC, sonne comme une volonté d’apaisement.
« J’ai reçu de très nombreuses sollicitations, mais j’ai choisi de recevoir en premier la ministre des Affaires étrangères du Congo, ce n’est pas anodin », a déclaré Maxime Prévot.
Une visite qui coïncide avec la libération, mardi après-midi, de Jean-Jacques Wondo, ce Belge condamné à mort, à tort selon de nombreux éléments. Le retour de ce dernier à Bruxelles est prévu à 15h ce mercredi. Ce n’est pas un hasard. La ministre des Affaires étrangères du Congo reconnaît que cette libération n’est pas seulement humanitaire, mais qu’elle s’inscrit dans un cadre plus large. On comprend que les pressions de la Belgique ont joué.
Un carnage à ciel ouvert à Goma
C’est peut-être aussi une manière de remercier la Belgique qui prend position pour le Congo dans la guerre contre le Rwanda, qui est qualifié par Maxime Prévot « d’agresseur ». Une guerre terrible dans l’est du Congo. La situation humanitaire est catastrophique. Plus de 3.000 morts sont à déplorer en l’espace de quelques jours.
« Nous n’allons pas ménager notre peine pour continuer à convaincre autour de nous, qu’il y a urgence à faire en sorte que la communauté internationale se mobilise, se réveille davantage pour éviter les bains de sang qui sont en train de se vivre dans l’est du Congo, et encore à Goma », a souligné le ministre des Affaires étrangères Maxime Prévot.
« Les récits que nous recevons de nos compatriotes et de nos partenaires internationaux sont effroyables. Cela montre que Kigali préparait un carnage à ciel ouvert à Goma. C’est effectivement ce qui s’est passé », a déclaré Thérèse Kayikwamba Wagner, la ministre des Affaires étrangères de la République démocratique du Congo.