À l’occasion de la Journée nationale de l’éducation des filles, célébrée ce jeudi 9 janvier, une délégation venue de Kolda a porté un message fort en faveur d’une société éducative inclusive, exempte de violence, et soucieuse d’un environnement sain. Cet engagement met en lumière les nombreux défis auxquels les filles de la région continuent de faire face, notamment en matière d’éducation.
Madame Diao, responsable du Bureau Genre de l’Inspection d’Académie de Kolda, a rappelé dans une déclaration téléphonique l’enjeu crucial du maintien des filles à l’école. « C’est le principal défi dans notre région », a-t-elle affirmé, soulignant les obstacles qui entravent leur parcours scolaire. Parmi ces facteurs, les mariages précoces, les grossesses, la surcharge des tâches domestiques et les conditions environnementales défavorables sont régulièrement cités.
A l’en croire, la région de Kolda reste confrontée à des défis systémiques qui pèsent lourdement sur l’éducation des filles. Outre le maintien à l’école, un autre point essentiel est l’accès des jeunes filles aux filières scientifiques, techniques, et professionnelles, ainsi qu’aux outils des Technologies de l’Information et de la Communication pour l’Éducation (TICE) et à l’intelligence artificielle. Ces domaines sont souvent considérés comme clés pour leur autonomisation et leur intégration dans un monde en pleine mutation numérique.
Selon Madame Diao, les efforts doivent se concentrer sur une prise de conscience collective et une action concertée entre les parents, les écoles, et les autorités locales pour surmonter ces obstacles. « L’éducation des filles n’est pas seulement un droit fondamental, c’est aussi une condition indispensable pour atteindre un développement durable », a-t-elle indiqué.
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