mardi, janvier 21, 2025

« Un bras d’honneur à la démocratie »: après la nomination de François Bayrou à Matignon, les réactions fusent dans l’opposition

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Emmanuel Macron a nommé vendredi François Bayrou Premier ministre, un défi immense pour le président du MoDem et premier allié du président, chargé de dénouer la crise politique majeure ouverte par la dissolution et aggravée par la censure de Michel Barnier.

La nomination du dirigeant centriste est intervenue à la mi-journée, après une nouvelle matinée d’intenses spéculations. François Bayrou avait été reçu à 08H30 à l’Élysée pour un entretien de près de deux heures, suivi d’un long silence-radio. A 73 ans, comme son prédécesseur Michel Barnier renversé le 4 décembre par l’Assemblée nationale lors d’une censure inédite depuis 1962, M. Bayrou devient le sixième locataire de Matignon depuis la première élection d’Emmanuel Macron en 2017.

Une tâche immense attend rue de Varenne le maire de Pau. Avec pour priorité le budget pour 2025, laissé en suspens par la censure. Dans un contexte de colère des agriculteurs et de multiplication des plans sociaux, le niveau du déficit et de la dette sera « une réalité qui s’imposera à tout gouvernement, quel qu’il soit« , a prévenu Michel Barnier.



Réactions de l’opposition

Le nouveau Premier ministre, qui « s’est imposé » comme « le plus consensuel« , « aura pour mission de dialoguer » avec LFI et le RN mêmes partis, « afin de trouver les conditions de la stabilité et de l’action« , a déclaré l’entourage du président. Ce dernier l’a chargé de former un « gouvernement d’intérêt général« , « resserré ».

Saluée par le camp macroniste, la nomination a été aussitôt rejetée par LFI, qui déposera « une motion de censure« , a annoncé la cheffe des députés mélenchonistes Mathilde Panot. Le coordinateur insoumis Manuel Bompard a qualifié ce choix de « nouveau bras d’honneur à la démocratie« .

La gauche se divise donc: le Parti communiste n’a lui pas menacé de faire tomber immédiatement le nouvel exécutif, tandis que les Ecologistes estiment qu’ils n’auront « d’autre choix » que de le renverser s’il ne change pas de politique économique et s’il garde « Bruno Retailleau à l’Intérieur« .

Les socialistes, eux, ont annoncé qu’ils « ne participeront pas« , au nouveau gouvernement en demandant au nouveau locataire de Matignon de ne pas avoir recours au 49.3 pour éviter une censure.

A l’autre bout de l’hémicycle, « il n’y aura pas de censure a priori » du RN, a dit son président Jordan Bardella, même si Marine Le Pen a prévenu qu’un « prolongement du macronisme » avec François Bayrou « ne pourrait mener qu’à l’impasse« .

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