Donald Trump a réaffirmé sa vision isolationniste dans une interview diffusée dimanche, menaçant de retirer les États-Unis de l’OTAN si les Alliés ne contribuent pas davantage financièrement.
Dans une interview accordée à NBC News, Donald Trump a réitéré sa volonté de voir les pays membres de l’OTAN augmenter leur participation financière.
« S’ils paient leurs factures et qu’ils nous traitent de manière juste, je resterai dans l’OTAN », a-t-il déclaré, avant de confirmer qu’il envisageait un retrait américain dans le cas contraire.
Cette prise de position marque une continuité avec ses promesses de campagne de 2016 et un programme axé sur un repli stratégique des États-Unis sur eux-mêmes.
Incertitudes concernant l’aide à l’Ukraine
Concernant l’Ukraine, Donald Trump a laissé entendre que l’aide américaine pourrait diminuer à son retour au pouvoir. « Probablement », a-t-il répondu lorsqu’il a été interrogé sur une baisse des soutiens.
Ces déclarations interviennent alors que l’administration Biden a annoncé une nouvelle aide de 988 millions de dollars à Kiev, un effort salué par les Alliés européens mais qui suscite des inquiétudes quant à sa pérennité.
En parallèle, Trump a appelé sur sa plateforme Truth Social à un « cessez-le-feu immédiat » et à des négociations entre Kiev et Moscou. Il a toutefois précisé ne pas avoir parlé récemment avec Vladimir Poutine.
Immigration : une ligne dure
Autre sujet central de l’interview : l’immigration. Donald Trump a réaffirmé sa volonté d’expulser toutes les personnes en situation irrégulière aux États-Unis au cours de son mandat, tout en reconnaissant la complexité de cette tâche.
Il souhaite également mettre fin au droit du sol, une disposition constitutionnelle qui accorde la nationalité américaine à toute personne née sur le sol américain.
« Nous allons y mettre fin parce que c’est ridicule », a-t-il déclaré, sans fournir de détails sur la manière de procéder.
Des taxes douanières controversées
Le républicain a également abordé les questions économiques, insistant sur sa volonté de maintenir des droits de douane élevés pour protéger les industries américaines.
Il a promis d’imposer des tarifs douaniers de 25 % sur les importations en provenance du Canada et du Mexique, ainsi que sur les marchandises chinoises.
Cette stratégie, qui avait déjà conduit à une guerre commerciale avec Pékin lors de son premier mandat, vise à inciter les entreprises à relocaliser leur production aux États-Unis.
Selon Trump, les droits de douane « ne coûtent rien aux Américains », bien qu’il ait reconnu qu’il ne pouvait garantir une absence d’impact sur les prix à la consommation.
Une politique de rupture
Donald Trump, fidèle à son style, s’affirme prêt à bouleverser l’ordre établi sur plusieurs fronts, qu’il s’agisse de défense, d’immigration ou d’économie.
Si ces positions séduisent une partie de son électorat, elles risquent également de creuser les tensions, tant à l’échelle nationale qu’internationale.