Le 6 septembre, la capitale du Fouladou a été le théâtre d’une cérémonie marquante. Vingt jeunes migrants, de retour dans leur région d’origine, ont reçu les premiers labels en conversion bio, symbole de leur engagement dans l’agroécologie. Cette remise a été organisée dans le cadre du projet Casa Bio, lancé en février dernier grâce à un financement de la République Tchèque, via son ambassade au Sénégal, et à l’appui de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).
Ces vingt bénéficiaires, après plusieurs mois de formation intensive, ont compris l’importance d’abandonner l’agriculture conventionnelle et l’usage de produits chimiques pour se convertir à des pratiques plus respectueuses de l’environnement. Au cœur de cette transformation : l’utilisation de biofertilisants, le compostage biologique, l’association et la rotation des cultures, ainsi que la lutte contre les insectes ravageurs par des biopesticides. Ces méthodes, qui visent à préserver l’environnement et à protéger les êtres humains et les animaux, constituent l’essence de l’agroécologie.
Madame Francisca Bove, coordonnatrice du projet Casa Bio, a souligné l’importance de ces pratiques pour garantir une agriculture durable dans la région. Les bénéficiaires saluent cette initiative. « Nous avons acquis des compétences cruciales qui nous permettront non seulement de produire de manière saine et respectueuse de l’environnement, mais aussi de contribuer à la sécurité alimentaire dans nos communautés respectives », a expliqué M Camara lors de la remise des labels.
A signaler que le projet Casa Bio, en plus de renforcer les compétences techniques de ces jeunes, vise également à créer un modèle d’agriculture durable pour la région, avec l’espoir que d’autres agriculteurs suivront cet exemple. Pour ces jeunes migrants, qui ont souvent vécu des parcours difficiles, cette conversion à l’agroécologie représente une nouvelle opportunité de construire un avenir plus prometteur, en phase avec les enjeux écologiques actuels.
Ismaila.mansaly@koldanews.com