La justice américaine a rendu publiques mardi des poursuites visant six dirigeants du mouvement islamiste palestinien Hamas pour des chefs d’accusation de « terrorisme ».
Six dirigeants du Hamas, dont son chef politique Ismaïl Haniyeh, assassiné à Téhéran le 31 juillet dans une opération imputée à Israël, ainsi que son chef Yahya Sinouar, chef du mouvement dans la bande de Gaza et considéré comme le cerveau de l’attaque du 7 octobre, sont visés par les poursuites émises le 1er février.
Les poursuites visent « Yahya Sinouar et d’autres hauts responsables du Hamas pour avoir planifié la campagne de violence de masse et de terreur de cette organisation terroriste depuis plusieurs décennies, y compris le 7 octobre », a commenté le ministre américain de la Justice Merrick Garland dans une déclaration vidéo transmise par ses services.
« Dans ses attaques des trois décennies passées, le Hamas a assassiné et blessé des milliers de civils, dont des dizaines de citoyens américains », a-t-il souligné.
L’attaque sans précédent du Hamas dans le sud d’Israël le 7 octobre, qui a déclenché l’actuelle guerre dans la bande de Gaza, a entraîné la mort de 1.205 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l’AFP établi à partir de données officielles israéliennes.
En riposte, Israël a lancé une offensive d’ampleur à Gaza qui a fait jusque-là au moins 40.819 morts, selon le ministère de la Santé du Hamas, provoquant une catastrophe humanitaire et sanitaire et le déplacement de la quasi-totalité des 2,4 millions d’habitants. La majorité des morts sont des femmes et des enfants, d’après l’ONU.