Le candidat de l’opposition vénézuélienne Edmundo Gonzalez Urrutia, qui revendique la victoire face au président Nicolas Maduro, a appelé mardi l’armée à ne pas « réprimer le peuple » lors d’un rassemblement de l’opposition auquel ont assisté des milliers de personnes.
« Messieurs de l’armée (…) il n’y a aucune raison de réprimer le peuple du Venezuela, il n’y a aucune raison de persécuter autant », a-t-il lancé alors que les troubles ont fait au moins quatre morts et des dizaines de blessés.
La cheffe de l’opposition Maria Corina Machado, qui n’a pas pu être candidate parce que déclarée inéligible, a elle aussi insisté: « Les citoyens militaires ont vu de leurs propres yeux le triomphe d’un pays sur la tyrannie et nous vous adressons ce message: votre devoir est de défendre la souveraineté populaire et de protéger le peuple vénézuélien ».
S’adressant à la foule depuis un camion, Mme Machado a ajouté qu’elle n’acceptait pas « le chantage » du pouvoir qui estime que « défendre la vérité est de la violence ».
L’opposition a assuré lundi soir avoir les « preuves » de sa victoire, promettant avoir recueilli plus de 70% des bordereaux de résultats des bureaux de vote et l’avoir emporté avec plus de 70% de suffrages face à M. Maduro, proclamé vainqueur par le Conseil national électoral.
Mardi matin, le ministre de la Défense vénézuélien, le général Vladimir Padrino, a « réaffirmé » la « loyauté absolue » des forces armées à Nicolas Maduro « président constitutionnel (…) notre commandant en chef légitimement réélu par le pouvoir populaire ». Il a aussi précisé que l’armée agirait « avec force » pour « préserver l’ordre intérieur ».