Une ex-députée nationaliste et ardente défenseuse de l’usage de la langue ukrainienne face au russe, Irina Farion, est morte après avoir été victime d’une attaque par balles à Lviv, dans l’Ouest de l’Ukraine, ont annoncé vendredi soir les autorités.
Dans un message sur Telegram, la police nationale ukrainienne a indiqué qu’elle avait succombé à ses blessures à l’hôpital après avoir été la cible d’une tentative d’assassinat.
« Je dis toujours qu’aucun endroit n’est sûr en Ukraine », a déploré le maire de Lviv, Andriï Sadovy, en dénonçant un « odieux assassinat » et présentant ses condoléances aux proches de la victime.
Selon le parquet ukrainien, l’attaque a eu lieu vendredi soir, vers 19h30 (16h30 GMT), lorsqu’un individu non identifié a tiré en direction d’Irina Farion, la blessant gravement à la tête. « Toutes les caméras de surveillance sont vérifiées, les témoins sont interrogés et plusieurs quartiers (de Lviv) sont examinés. Toutes les pistes sont étudiées y compris celle menant à la Russie », a réagi samedi sur X le président ukrainien Volodymyr Zelensky.
Igor Klimenko, le ministre de l’Intérieur, a affirmé lors d’un briefing vendredi soir à Lviv que le tueur présumé pourrait avoir rodé plusieurs jours autour du domicile d’Irina Farion.
Selon lui, les enquêteurs se concentrent actuellement sur la piste d’un meurtre motivé par une « rancune personnelle » liée aux activités de la victime, mais n’exclut pas non plus un « assassinat commandité ».
Âgée de 60 ans, cette professeure de langue et linguiste avait été entre 2012 et 2014 députée pour le parti nationaliste Svoboda.