L’état d’urgence en Nouvelle-Calédonie, touchée par plusieurs journées d’émeutes, sera levé lundi à 20H00 (heure de Paris, 18H00 GMT, mardi 05H00 à Nouméa), a annoncé dimanche la présidence française, qui a également indiqué que 480 gendarmes mobiles allaient arriver en renfort sur l’archipel.
La levée de ces mesures d’exception doit « permettre les réunions des différentes composantes du FLNKS (principale composante indépendantiste, ndlr) et les déplacements sur les barrages des élus ou responsables en mesure d’appeler à leur levée », a expliqué la même source dans un communiqué.
La situation reste difficile sur place, les forces de l’ordre peinant toujours à contrôler certains quartiers du Grand Nouméa. Et même si la nuit de dimanche à lundi a été relativement calme, l’aéroport international va rester fermé aux vols commerciaux au moins jusqu’au 2 juin.
L’état d’urgence avait été instauré le 15 mai (heure de Paris, le 16 à Nouméa), après des violences qui ont à date fait sept morts et dont le détonateur a été l’adoption à Paris d’une réforme prévoyant le dégel du corps électoral local, c’est-à-dire son élargissement aux personnes établies depuis au moins 10 ans. Les partisans de l’indépendance jugent que ce dégel risque de « minoriser » encore plus le peuple autochtone kanak.
Parallèlement, l’Elysée a annoncé l’envoi « dans les prochaines heures » de « 7 unités de forces mobiles supplémentaires, soit 480 gendarmes mobiles ». Au total, ce sont quelque 3.500 effectifs qui sont déployés sur l’archipel où deux gendarmes sont morts durant les émeutes.