Le Parti socialiste du Premier ministre espagnol Pedro Sánchez semble dimanche en passe d’arriver en tête des élections régionales en Catalogne mais sans garanties de pouvoir gouverner cette région théâtre d’une tentative de sécession en 2017.
Selon un sondage réalisé notamment pour la télévision publique TVE ces derniers jours et publié à la fermeture des bureaux de vote à 18H00 GMT, les socialistes obtiendraient entre 37 et 40 sièges dans un parlement régional en comptant 135.
L’indépendantiste Carles Puigdemont, chef de file de la tentative de sécession de 2017, aurait lui réussi sa « remontada » depuis le début de la campagne et arriverait en deuxième position avec entre 33 et 36 sièges pour sa formation Junts per Catalunya (Ensemble pour la Catalogne), devant l’autre grand parti séparatiste ERC (Gauche républicaine de Catalogne) mené par l’actuel président régional Pere Aragonès qui aurait perdu beaucoup de terrain (24-27 sièges).
Le candidat socialiste à ce scrutin, l’ancien ministre de la Santé Salvador Illa, était déjà arrivé en tête des dernières régionales en février 2021 mais n’avait pas pu diriger la région car ERC, Junts et la CUP, un autre parti indépendantiste d’extrême gauche, avaient ensemble obtenu une majorité de 74 sièges.
Selon ces sondages, les deux scénarios, d’une majorité menée par les socialistes ou d’une majorité indépendantiste, semblent possibles dans cette région du nord-est de l’Espagne, peuplée de huit millions d’habitants et qui est l’un des moteurs économiques et industriels du pays.
Une claire victoire socialiste permettrait aussi à M. Sánchez de relancer un mandat fragilisé par l’ouverture d’une enquête judiciaire contre son épouse face à laquelle il a songé à démissionner il y a deux semaines.