La police a débuté son intervention vendredi à Sciences Po Paris pour évacuer plusieurs dizaines de militants pro-Palestiniens qui occupaient les locaux de l’école depuis la veille, a constaté l’AFP.
Selon un étudiant de Sciences Po qui s’est exprimé auprès de la presse, « une cinquantaine d’étudiants étaient encore présents dans les locaux de la rue Saint-Guillaume » au moment où les forces de l’ordre sont entrés dans le bâtiment, une semaine après une mobilisation émaillée de tensions à Sciences Po Paris.
Peu avant 12H00, les étudiants commençaient à être évacués des locaux de Sciences Po Paris, dans le calme, par petits groupes de 10 par les forces de l’ordre, a expliqué à l’AFP Bastien, étudiant de Sciences Po de 22 ans qui faisait partie de ce « sit-in pacifique » dans le hall de l’école.
Au bout de la rue Saint-Guillaume, bloquée par les forces de l’ordre depuis vendredi matin, des étudiants venus en soutien chantent « on est là, même si Sciences Po le veut pas, nous on est là » ou encore « vive la lutte du peuple palestinien », a constaté l’AFP.
Selon Lucas, étudiant en Master 1 à Sciences Po, « certains étudiants ont été trainés, d’autres tenus par la tête ou les épaules », a-t-il déclaré à l’AFP.
Les actions menées par des étudiants en soutien à Gaza ont lieu principalement dans des établissements Sciences Po à travers la France, mais peu au sein des universités, alors qu’aux Etats-Unis les campus d’une quarantaine d’universités connaissent une vague de mobilisation, avec des interventions musclées de la police.
Jeudi soir, la direction de Sciences Po Paris – qui accueille dans la capitale 5.000 à 6.000 étudiants – avait annoncé la fermeture de ses principaux locaux et invité étudiants et salariés à faire du télétravail.
Après un débat interne sur le Proche-Orient organisé jeudi matin par la direction, que les étudiants du Comité Palestine ont jugé « décevant », ces derniers effectuent un « sit-in pacifique » dans le hall de l’école.