jeudi, mai 16, 2024

Transformation des fruits et légumes: Les femmes de Tankanto escale mettent la main à la pâte

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Dans le cadre de son partennariat avec la commune de tankanto escale et le centre de formation professionnelle de saré yoba, l’association Tankanto Initiatives Solidaires a initié une séance de renforcement de capacités en transformation de fruits et légumes.

L’atelier a eu lieu du 22 au 26 avril 2024 dans les locaux du centre où pendant cinq (5) jours dix (10) femmes leaders sélectionnées au niveau des carrés maraichers de la commune ont intégré les coulisses de l’économie alimentaire pour s’exercer à ce métier très noble de futures transformatrices.

Une telle action a été réalisée grâce à l’appui technique et financier des membres de l’association et de certains mécènes de la Loire atlantique de France (entrepreneurs, personnes morales en retraite).

Au total, huit (8) spéculations locales sont passées au peigne fin du processus. Il s’agit du sirop, de la marmelade et de la confiture de mangue, de moringa, de pomme d’acajoux et de piment en plus des conserves sur la pomme d’acajoux, la carotte, le gombo et l’oignon.

Parlant d’assurance qualité quant à la consommation des produits obtenus, Mr Seydi principal formateur rassure:

«Toutes les variétés utilisées ici sont aisément accessibles aux femmes. Elles n’exigent pas une technologie complexe et ont une durée de consommation valide allant de 6mois à un an sans risques si on respecte les conditions de conservation».

Au menu des objectifs de cette rencontre, on peut citer entre autre:

  • Contribuer à la diversification des activités en vue de  multiplier chez les femmes les potentielles sources de revenus;
  • Renforcer la dynamique de promotion de l’entrepreneuriat  en milieu rural;
  • Accélérer le processus d’autonomisation des femmes en développant la filière transformation des produits locaux en particulier les fruits et légumes, un secteur faiblement exploré en campagne;
  • Lutter contre le gaspillage de certaines ressources (acajoux, mangue) souvent en surproduction dans la zone en les valorisant par des procédés d’apprentissages participatifs et de recyclage;
  • Optimiser les ressources et mettre fin au mimétisme des femmes qui, classiquement se réservent aux seules activités de production maraichère qu’elles vendent à bas prix.

En effet, l’atelier a également été une opportunité pour senbiliser les bénéficiaires sur la nécessité de développer d’autres crénaux porteurs comme la transformation qui est aujourd’hui un levier essentiel en matière de création d’emplois pour soulager les charges sociales et économiques au niveau des foyers.

En effet, disons pour rappel que par ses résultats, l’association Tankanto-Initiatives Solidaires jadis appelée Tankanto-Machecoul a visiblement marqué ses empreintes dans la zone avec à son actif une coopération assez fructueuse avec la mairie de Tankanto escale, une expérience vieille de trois décennies de collaboration qui vient d’être fêtée en janvier 2024 sous le sceaux de la satisfaction totale et des vives  acclamations exprimées par les populations et jugée comme modèle à reproduire. 

Aussi, il faut signaler que l’implantation des carrés maraichers répond à un besoin crucial. Il s’agit  d’améliorer les conditions d’existence des populations avec un accent mis sur la valorisation des potentialités locales en particulier celles des femmes.

Dès sa naissance, l’initiative avait déjà une double portée:

  • Assurer l’autosuffisance alimentaire dans un contexte de rareté des ressources en donnant un coup de fouet à l’entrepreneuriat qui tarde à décoller surtout en milieu rural;
  • Alléger les énormes charges incombant aux femmes, couche la plus vulnérable malgré leur apport considérable à la santé de leurs enfants, à leur éducation et à l’économie des ménages.

En explorant les impressions des uns et des autres, nous avons pu glaner quelques appréciations non moins importantes de participants qui ont été au coeur du processus:

Issa Mané, principal porteur du projet, par ailleurs superviseur des activités de terrain: « Je suis très réconforté par les résultats de cette formation qui a été pratique, participative, vivante et bénéfique aux femmes. Globalement, l’équipe de formation a répondu à nos attentes et je demeure convaincu que les femmes une fois au niveau de leurs groupements respectifs appliqueront à bon escient ce qu’elles ont appris durant ces jours et pourront même être des démultiplicatrices de l’expérience sur le terrain».

Mamoudou Sané en tant qu’animateur du projet a encadré les femmes durant les phases pratiques de l’atelier. En observateur averti, il salue «la motivation et l’engagement des femmes pendant ces cinq jours» et se dit optimiste quant à la perennisation des actions.

Du côté des formateurs que sont Madame Diambang et Mr Seydi, le constat est unanime: « On a observé une bonne collaboration des récipiendaires et un esprit d’équipe est noté dans le travail. Nous recommandons aux femmes de ne pas utiliser  de produits chimiques dans leurs productions et à l’association, nous suggerons leur accompagnement dans les domaines explorés afin de limiter les pertes et d’accroitre les revenus dans le milieu».

Enfin, les principales bénéficiaires se confient:

Kadiatou Sabaly (Saré Demba Sounkarou)

«Nous témoignons une entière satisfaction pour le déroulement de l’atelier. Beaucoup de nos produits pourissaient entre nos mains faute de connaissances, je pense que cette épisode est désormais passée. Nous prenons l’engagement de sensibiliser nos collègues du village pour continuer à faire la transformation qui a plus de valeur ajoutée et est plus simple que la production».

Ansata Diao est de Sinthiou Bacoum, elle parle plutôt de pleine appropriation des techniques: « Je maitrise les techniques de conservation de la tomate, du gombo et de l’acajoux. J’en ferais bon usage».

Pour Diénabou Kandé qui vient de Boussoura Maka, l’enjeu se situe au niveau de la pérennisation des actions:

« Je pense que la prochaine étape qui nous attend est de travailler à renforcer l’accompagnement au niveau des sites pour que les groupements dans les perspectives de continuation puissent disposer de leurs propres matières premières et équipements de manière à faciliter la démultiplication et pouvoir pratiquer à domicile».

Ainsi, le mot est lâché: « produire et vendre est bon, mais savoir que l’on peut produire, vendre ou encore produire, transformer et vendre est encore mieux».

Ghansou Diambang

Sociologue et travailleur social

77 392 86 58/76 847 75 99

gdiambang@yahoo.fr

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