En Australie, une artiste féminine a mis en place une exposition d’art nommée « Salon des dames » pour protester contre l’existence de clubs longtemps destinés aux hommes dans le pays. La particularité de ce lieu: les hommes n’y ont pas accès. Une pratique jugée illégale.
Le tribunal a estimé que le musée avait violé la loi anti-discrimination de l’État de Tasmanie (sud) et lui a donné 28 jours pour « cesser de refuser l’entrée » aux « personnes qui ne s’identifient pas comme des femmes ».
L’artiste féministe Kirsha Kaechele avait créé l’exposition « Ladies Lounge » (Salon des dames) au Musée des arts anciens et nouveaux (MONA) de Tasmanie, pour protester contre la discrimination et l’existence de clubs longtemps réservés aux hommes dans le pays.
Mais l’année dernière, un visiteur masculin a porté plainte pour discrimination après s’être vu refuser l’accès au « salon » qui présente des œuvres d’artistes de renom et des antiquités.
Le tribunal a jugé cette semaine que puisque le plaignant avait payé un droit d’entrée de 35 dollars australiens (21 euros), il devait pouvoir accéder à toutes les zones du musée, y compris au Salon des dames.
Le MONA n’a pas contesté le caractère discriminatoire du salon, mais a fait valoir que l’intérêt de cette « installation interactive » était que les hommes n’y avaient pas accès.
Kirsha Kaechele avait décrit l’exposition comme une réponse aux interdictions faites aux femmes d’entrer dans certains lieux au cours de l’histoire.
Le nom de l’exposition est un clin d’œil à l’époque où les femmes se voyaient refuser l’accès aux bars, avant les années 1970, et devaient s’asseoir dans des salons réservés aux dames.
« Je suis profondément attristée par la décision du tribunal », a déclaré Mme Kaechele sur Instagram. « J’ai obtenu un délai de 28 jours. Cela me donne du temps pour absorber la situation, recevoir des conseils et me calmer ».