La junte au pouvoir en Birmanie a dénoncé mardi les « allégations partiales » des Nations unies concernant les droits humains et a déclaré ne pas avoir été informée officiellement de la nomination d’un nouvel émissaire de l’Onu.
La guerre civile dans ce pays d’Asie du Sud-Est s’est intensifiée ces derniers mois et des forces opposées aux militaires – ces derniers ont pris le pouvoir par un coup d’État en 2021, renversant un gouvernement démocratiquement élu – ont progressé à travers le pays.
La semaine dernière, le Conseil des droits de l’homme des Nations unies a adopté une résolution condamnant « les violations horribles et systématiques des droits humains » en Birmanie.
L’Onu a également critiqué la « mainmise » de la junte sur l’aide humanitaire, qui aggrave une crise ayant entraîné le déplacement de plus de 2,5 millions de personnes.
Cette résolution « contient des allégations infondées et partiales », a déclaré le ministère des affaires étrangères de la junte dans un communiqué publié dans le journal officiel Global New Light of Myanmar.
« Par conséquent, la Birmanie rejette catégoriquement la résolution. »
Selon ce communiqué, « aucune communication officielle n’a été faite à la Birmanie » concernant la nomination, la semaine dernière, d’une nouvelle envoyée spéciale de l’Onu dans le pays.
Le secrétaire général de l’Onu, Antonio Guterres, a nommé l’ancienne ministre australienne des Affaires étrangères, Julie Bishop, au poste vacant depuis le départ de sa prédécesseure en juin 2023.